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Critique de dedanso


Si j'aime beaucoup et connais assez bien George Sand en tant que femme, je n'avais jusqu'à présent lu d'elle que trois ouvrages : son autobiographie Histoire de ma vie, ses Légendes rustiques et son conte Les Ailes du courage. Il manquait à ma découverte de l'écrivain la lecture de l'un de ses romans champêtres.

Pour apprécier cette oeuvre, il faut, comme nous le suggère l'auteur elle-même, n'y voir rien d'autre qu'une manière de présenter les coutumes et la vie paysannes telles qu'elles sont en réalité : une vie faite de simplicité, de retenue, de labeur. Alors oui, je peux comprendre les railleries de Beaudelaire face à cette candeur omniprésente.

George Sand ne cherche pas à mettre en valeur sa plume mais plutôt à donner une image plus réaliste, plus bienveillante du monde paysan berrichon qu'elle aime tant. Et elle y parvient parfaitement !

On s'attache à ses personnages dont elle tisse de très beaux portraits ; on se plait à courir les bois et les champs et à humer la terre retournée des laboureurs ; on lit avec délectation l'appendice qui fixe les traditions des noces de campagne. Et, malgré tout, sa plume n'a rien à envier à un Goncourt (n'en déplaise à Edmond !).

La Mare au diable est un roman de terroir qui fixe une époque, ses moeurs, ses croyances, ses traditions, avec amour et bonté. Peut-être est-ce parfois un peu naïf, mais comme le dit George Sand en manière de justification : "L'art n'est pas une étude de la réalité positive : c'est une recherche de la vérité idéale". Alors rêvons tant que cela est permis !
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