Un nouveau coup de coeur grâce au club de lecture pioche dans ma pal.
Il s'agit d'un court roman de SF / fantasy historique dans lequel on découvre par le biais d'un huis-clos magique, un monde aux règles aussi semblables que différentes des nôtres ou de ce que l'histoire de l'humanité a connu. On devine vite que l'on est dans un empire comparable a ceux de la Chine ancienne, et même si cet empire et son système ne sont pas très développés dans l'histoire, ils le sont suffisamment pour s'y retrouver et comprendre les tenants et aboutissants de chaque situation et de chaque rôle.
L'histoire est très originale mais abordable, on est tout de suite pris dans le récit et on se passionne pour certains personnages comme Shai et Gaotona, mais aussi pour la Falsification et son fonctionnement magique, très bien expliqué et parfaitement crédible. Je me suis régalée mais il faut avouer que l'histoire en elle-même est un peu difficile a décrire sans lui consacrer trop de pages. Je pense comme beaucoup que ce court roman aurait pu servir de point de départ a une saga ou au moins a un roman plus long, mais je ne boude pas mon plaisir pour autant et une telle concentration d'idées et d'originalité en si peu de pages me fait dire que je vais m'intéresser a cet auteur de beaucoup plus près.
Je me suis aussi sentie très concernée par la postface de l'auteur où il décrit comment lui est venue l'idée de ce roman, peut-être parce qu'habitant moi-même en Asie et ayant étudié l'art et l'archéologie de la Chine entre autres, nous avons été fascinés de la même manière par certaines notions diamétralement opposées aux nôtres, mais qui éclairent d'un jour nouveau l'art et l'histoire de l'Extrême-Orient. J'ai repris l'un des passages de cette postface, certainement plus clair que moi, ci-dessous.
Un grand merci a Basileusa pour cette pioche.
Citation:
"Lors de ma visite du musée, j'ai remarqué un grand nombre de ces tampons rouges familiers. Certains étaient, bien entendu, les tampons des artistes - mais il y en avait d'autres. L'une des calligraphies en était couverte. Lucie et Sherry me l'ont expliqué: dans la Chine ancienne, les érudits et les nobles, lorsqu'ils aimaient une oeuvre d'art, y apposaient parfois leur propre tampon. Un empereur en particulier, qui adorait le faire, choisissait de magnifiques sculptures ou morceaux de jade - vieux de plusieurs siècles - pour y faire graver son tampon et parfois quelques vers de sa propre poésie.
Quelle fascinante vision des choses. Imaginez que vous soyez un roi, décidez que vous aimez particulièrement le David de Michel-Ange, et fassiez donc graver votre signature sur sa poitrine. C'était plus ou moins l'équivalent.
Cette idée était tellement frappante que j'ai commencé a jouer avec un tampon magique dans ma tête. Des spiritampes, capables de réécrire la nature de l'existence d'un objet."
Club de lecture pioche dans ma pal
Challenge multi-défis 2018
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