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Critique de Christophe_bj


Dans ce tome 3, nous sommes en 1985, Riad a sept ans et la famille est toujours installée dans le petit village syrien de Ter Maaleh près de Homs. L'enfant s'est habitué à l'école syrienne où il est un excellent élève. Sa maman, en revanche, en a « ras le bol » de « ce trou » où elle s'ennuie et souhaiterait revenir en France ou, au moins, habiter à Damas. Son mari lui fait miroiter un avenir meilleur, grâce à une « relation haut placée ». Il défend toujours bec et ongles la supériorité des Arabes, même s'il n'est pas religieux, ce qui lui vaut des conflits familiaux, notamment avec sa mère. ● Cet album est une fois de plus une occasion d'apprendre beaucoup de choses sur la Syrie du milieu des années quatre-vingt, notamment sur la corruption endémique qui sévit dans tous les secteurs de la société, y compris à l'Université où le père de Riad enseigne. ● On voit apparaître plusieurs Chrétiens syriens, comme le maître d'école, et on assiste à un baptême, comme on assiste aussi à des circoncisions du côté musulman. ● Comme dans les autres tomes, les anecdotes drôles ou touchantes sont nombreuses. La maman commence enfin à s'affirmer et à exiger des choses de son mari. ● L'hypocrisie, surtout religieuse, est une des cibles de l'auteur. A l'occasion d'une anecdote, il revient aussi sur l'origine des frontières au Moyen-Orient, et dénonce les conditions de travail des domestiques en Arabie saoudite, des « esclaves ». ● Et, ce qui fait le sel de cette série autobiographique, la narration se fait toujours à travers le regard du petit Riad ; on découvre les événements en même temps que lui et selon son point de vue, ce qui donne lieu à des décalages pleins d'humour. le ton reste toujours léger, même quand des choses épouvantables sont dénoncées ou bien quand les enfants se laissent impressionner par le film Conan le barbare, imprudemment acheté sous forme de vidéocassette Bétamax par le père de Riad. ● le parallèle entre l'épisode syrien, qui occupe la quasi-totalité de l'album, et le petit épisode français est très habile : il permet de percevoir la chance des écoliers français, mais aussi la violence paysanne, avec la Fanchon, qui semble ne rien avoir à envier à ses homologues syriens. ● Bref, c'est encore une réussite !
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