Derrière l'apparente simplicité du graphisme, on découvre une richesse naturaliste, les graphisme est au trait noir, sans nuances, sans aplats, brut, au crayon à encre, comme des prises de notes, la nature est représenté avec un minimum de moyens, de petits traits pour suggerer le décor, il alterne des pages remplies de vignettes, jusqu'à 36, avec des illustrations pleine page. Il y a un rythme, une ambiance intimiste, l'histoire n'est qu'un prétexte à nous dévoiler des relations fraternelles riches, Il doit y avoir une part d'autobiographie,
Jean-Michel et Philippe sont les deux derniers d'une famille de sept enfants, leur relations sont fusionnelles, pourtant, ils n'ont pas tout à fait la même vision de la vie, leur entrée dans l'âge adulte met en évidence leurs divergences, mais rien ne vient entacher la force de leur fraternité. Ce récit raconte leurs vacances à deux en Vendée, premières vacances sans le reste de la famille,
Jean-Michel s'est acheté une voiture. Les galères racontées dans l'histoire ne sont qu'un prétexte pour faire le point sur cette relation, on prend le temps de les écouter, les voir évoluer, leurs caractères sont très différents. le récit, les dialogues sont tout aussi simples que le graphisme, intime et pudique à la fois, sensible et touchant. J'ai découvert ce duo d'auteurs avec Jérôme et l'Alphagraph, on retrouve ici la finesse des réflexions, l'apparente banalité des propos qui cachent une belle sensibilité. Malgré tout les dialogues qui remplissent les pages, j'ai eu l'impression d'un livre silencieux qui nous fait entendre notre respiration.