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Critique de Verdorie


Ce petit polar de moins de 200 pages fait partie de la série « L'Embaumeur », initialement éditée par L'Atelier Mosésu et dont certains tomes ont été ré-publiés (en numérique, e.a.) par les éditions French Pulp. Chaque volume, écrit par un auteur différent (dans l'idée de la collection « Le Poulpe ») peut se lire indépendamment.

Celui-ci est la neuvième aventure policière de Luc Mandoline, reconverti dans la thanatopraxie après une vie côtoyant la mort dans la légion étrangère. Et à force de fréquenter la faucheuse en habits rouge-sang, Luc a développé une dépendance viscérale à l'existence qui, chez lui, se traduit par de l'enjouement, de l'humour et l'exercice régulière de galipettes... un homme charmant donc, attachant et enquêteur efficace, par moment un peu borderline pour le besoin de la justice.

Parce que le légiste est en indisponibilité, le préfet « invite » Luc a se rendre à Sens (que l'auteur, résidant dans l'Yonne, connaît bien), pour assister en « sous-marin » la flicaille de là-bas dans une affaire de morts inexpliquées de plusieurs petits garçons.
L'occasion pour notre thanato de visiter la belle bourgeoisie bénie confortablement blottie derrière la bienséance...

Une enquête dérangeante mais accrocheuse, que J. Saussey, dans de courts chapitres qu'on enchaîne avidement, a su alléger avec des dialogues farcis d'une bonne dose de reparties.
Seul petit (!) hic pour moi... je ne me suis pas laissée tromper par l'épilogue, sensé surprendre. J'avais vu clair dans ce jeu-là bien avant, mais quelle finale vindicative et interdite !
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