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Critique de Fortuna


Cet ouvrage donne plus des pistes de réflexion basées sur des constatations que des solutions vraiment concrètes, ce qui est un peu décevant. D’autre part on a parfois du mal à comprendre le lien entre l’addiction aux mondes virtuels d’une part (jeux vidéo, réseaux sociaux) et d’autre part les mutations d’ordre biologique dues à l’absorption de particules contenues dans le plastique (puberté précoce chez les filles, plutôt plus tardive chez les garçons).
Mais on y trouve quelques idées intéressantes :
- De plus en plus les jeunes perdent pied (surtout les garçons) car ils sont happés par un monde virtuel, dématérialisé et n’ont plus de contact avec la réalité, la nature. La vie concrète ne les intéresse pas, ils n’ont aucune motivation pour les études, ni pour apprendre un métier manuel, gagner de l’argent. Ils préfèrent être des guerriers sur leurs écrans ou regarder des sites porno.
- Les filles sont happées par les réseaux sociaux et l’obsession du look, cherchant leur identité dans une hyper sexualisation, exposant leur vie intime en ligne. Plus sérieuses à l'école, elles n'en continuent pas moins à se cantonner en majorité à des métiers traditionnellement féminins.
- On a confondu inégalité et différence : les filles et les garçons ont les mêmes capacités intellectuelles mais sont biologiquement différents. Leur imposer le même enseignement ne fait qu’accroître les différences, renforcer les stéréotypes vers lesquels ils se tournent alors, à la recherche de leur identité.
- Des pubertés trop précoces sont observées chez les filles, alors qu’une dévirilisation s’opère chez les garçons.
Et quelques pistes :
- Limiter l’usage des ordinateurs et des téléphones portables pour les enfants et les jeunes (rôle important des parents). Les parents ne doivent pas hésiter à paraître ringards voir odieux à leur progéniture.
- Etre attentifs à leur alimentation
- Reconnaître l’importance du genre : l’adolescent doit trouver son identité en tant qu’homme ou femme en devenir.
- Retrouver un enseignement plus concret, le contact avec la nature, comme on peut l’observer dans certains pays comme l’Allemagne. Ne plus se focaliser sur l’obsession des études et des diplômes.
- Leur apporter des réponses autres que celles de nos sociétés de consommation à leurs interrogations sur le sens de la vie…
En conclusion :
Une approche scientifique intéressante de la différence entre les sexes, loin de la vision traditionaliste qui condamne la femme aux trois K (Kinder, Küche, Kirche : les enfants, la cuisine, l'église), mais également contre un égalitarisme à tout prix qui engendre de nouveaux problèmes de société.
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