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Critique de dbacquet


Le public occidental découvrit le cinéma japonais grâce aux succès de "Rashomon" et des "Sept Samouraïs" de Kurosawa, Lions d'Or et d'Argent à Venise, en 1951 et 1954, de la "La Vie d'O Haru Femme Galante" de Mizoguchi qui obtint également un premier Lion d'Argent en 1952, avant de se voir à nouveau récompensé pour "Les contes de la Lune Vague après la Pluie" en 1953, "L'Intendant Sansho" en 1954 et "Les Amants Crucifiés" en 1955. Kinugasa , qui avait été le premier cinéaste japonais diffusé en Occident, obtint de son coté le Grand Prix à Cannes" pour "la Porte de L'Enfer".
Il est difficile d'évoquer le cinéma d'Extrême Orient sans sa dimension spirituelle et sans son attachement profond à des valeurs ancestrales, bien que celles-ci fussent bouleversées par l' "Américanisation" d'une société qui accédait à de nouveaux codes. L'humanisme de Kurosawa est empreint d'une morale confucéenne, de bouddhisme Zen, en même temps qu'il hérite de l'éthique des Samouraïs, dont l'art de la guerre ne pouvait se concevoir sans un profond équilibre intérieur. La vision d'un monde souffrant et illusoire, à l'onirisme envoûtant et quasi expressionniste, qu'on retrouve dans les films de Kurosawa et Mizoguchi, en même temps que leur sens de la compassion et d'une beauté qui est aussi une quête d'harmonie, renvoient à des conceptions bouddhistes du monde.
Dans cet essai Roland Schneider évoque aussi l'oeuvre d'Ozu, que l'occident découvrit plus tardivement, dont la simplicité capable à chaque instant de révéler le coeur des hommes émeut le spectateur, ainsi que celle d'Oshima, plus complexe et déroutante.
Il termine sur le film du Sud-Coréen Yong Kyun Bae, "Pourquoi Bodhi Dharma est-il parti vers l'Orient", sorti en France en 1990 et récompensé à Locarno, et qui se déroule dans un ermitage d'une vallée perdue autour d'un maître Zen et de ses disciples.
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