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Critique de jmb33320


« - Moi aussi, j'étais un béni-oui-oui.
- Pas la peine de me le dire. Tu continues à radoter avec ton communisme, comme s'il n'y avait eu ici que deux-trois trucs qui n'allaient pas. Tu as ta part de responsabilité dans tout ce merdier.
- Il y a des fois où je ne sais plus ce qui est juste ».

Longtemps Peter Holtz, orphelin placé tout jeune dans un foyer d'accueil en RDA, a en effet cru à la supériorité politique de son pays. Adolescent il est déjà approché par la police politique pour espionner son entourage, mais ce rôle tournera court à cause de son zèle à l'assumer : il en est si fier qu'il le clame haut et fort !

Nous allons le suivre, dans ses hauts et ses bas, de sa naissance en 1962 au tournant des années 2000. Au fur et à mesure que son pays change, que le rapprochement puis la fusion avec la RFA se fait, Peter change d'optique, mais toujours avec beaucoup de malentendus et surtout un caractère profondément opposé à tout ce qui fait le consensus général. Il se « convertira » au capitalisme, mais à sa manière, ce qui n'ira pas sans lui causer bien des tribulations.

C'est un roman foisonnant, au ton le plus souvent faussement candide ou ironique, que nous propose Ingo Schulze. Dans quelques lignes de remerciements placées à la fin de son roman, l'auteur le définit avec le mot picaresque. Et c'est vrai que les aventures de son héros tiennent de celles d'un aventurier : les situations et les personnages changent souvent, se transforment puis reviennent, ce qui parfois peut sembler confus. Mon impression générale reste toutefois celle d'avoir lu un roman très généreux, dans ses excès comme dans sa forme.

Je remercie les éditions Fayard et NetGalley pour m'avoir donné accès à l'édition numérique de ce livre.
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