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Critique de Enroute


Searle élargit la notion d'acte illocutionnaire qu'Austin a défini dans "Quand dire c'est faire". Il s'agit de considérer que parler consiste à : énoncer (acte locutionnaire), référer, prédiquer (acte prépositionnel) et toutes sortes de choses comme affirmer, poser une question, ordonner... (acte illocutionnaire).
Il ne s'agit plus de considérer que la parole décrit, mais qu'elle est la mise en acte de règles (sociales dites constitutives), lequel est produit en vue d'un effet (acte perlocutionnaire). Ce qui porte l'acte de parole (ou langage), c'est la signification. On est donc à l'opposé de la conception intérieure signifiant-signifié de Saussure qui se désintéressait de la référence.

Searle est très compliqué à suivre. D'abord, il s'investit personnellement et incessamment dans ses propos (je pense, je pose, je voudrais...), il pose les questions et fait les réponse (on me dira que... cette objection est fondée...), il raisonne tout seul (nous avons nous-mêmes des difficultés à concevoir ces règles...), il est constamment péremptoire (tout le monde sait bien, il est évident que, il est impossible que, le bon sens veut que...), il module sans arrêt ses propos (en général, en principe, la plupart du temps, sauf cas particulier...), il invente des histoires insensées pour soutenir son intuition (imaginer qu'une tribu ait décidé de dénicher des sorcières, imaginez que je sois un soldat américain de la seconde guerre mondiale capturé par des Italiens...), il n'a manifestement pas travaillé son texte qui s'embrouille, se mélange, prétend régler un sujet et le reprend ensuite, sa présentation laisse franchement à désirer (une logorrhée infinie sans alinéas ni paragraphes, ou alors des paragraphes au milieu de la question quand il n'y en a pas eu à l'amorce du traitement du sujet...). Franchement pénible. Et pas transcendant.
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