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Critique de JMLire17


Le héros de ce roman n'est pas un personnage de fiction, il a existé. Il fût un des liquidateurs lors de l'accident à la centrale de Tchernobyl, en Avril 1986, mais son action personnelle a sauvé « l'Europe de l'enfer ». Lorsque l'on découvre ce type de roman, il faut remercier l'auteur, Javier Sebastiàn, de l'avoir écrit, l'éditeur, Métaillé, de l'avoir fait traduire et publié en France. Un scientifique espagnol est à Paris, il est membre de la Conférence internationale des poids et mesures. Dans un self-service parisien, il est le témoin d'une scène, un vieil homme est abandonné, après plusieurs péripéties, il le recueille chez lui et va découvrir qui est cet homme, et apprendre également l'existence du " cycliste de Tchernobyl ". Inspiré librement de la vie de Vassili Nesterenko, physicien, directeur de l'institut à l'énergie nucléaire de Biélorussie, qui a dirigé un projet secret de l'URSS, est intervenu immédiatement pour limiter la catastrophe à Tchernobyl, puis pourchassé par le KGB, car il s'opposait à la désinformation sur les conséquences sanitaires de l'accident, fût contraint de se réfugier, à Pripiat, la ville interdite, la plus proche de la centrale, ce roman fait entrer le lecteur au coeur de l'accident de la centrale, lui fait découvrir la vie dramatique des hommes et des femmes qui vivent dans la zone interdite, lui montre les graves conséquences des radiations, notamment sur les enfants, lui révèle l'ampleur de la désinformation du pouvoir soviétique, et les disparitions de plusieurs ingénieurs qui s'y sont opposés. Javier Sebastiàn, donne à la littérature plus de force, que tout autres moyens de communications pour montrer les dégâts humains causés par la catastrophe. Parfaitement documenté, ce roman se réfère à des informations publiées dans des revues scientifiques mais il y ajoute l'émotion de la fiction, en associant des personnages réels et des personnages fictifs, en décrivant les sentiments, les angoisses, les chagrins, la peur, les combats pour survivre, des uns et des autres. Il y a parfois trop de statistiques, mais le sujet et son traitement en font un livre fort. Un jour peut-être, un écrivain français écrira un roman sur la désinformation concernant le nuage de Tchernobyl, qui s'est arrêté aux frontières de notre pays sans les franchir, d'après les autorités de l'époque, en attendant il faut lire " le cycliste de Tchernobyl " pour savoir à côté de quoi l'Europe est passée, ce qu'ont vécus et vivent encore les victimes.
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