AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Caran


Je m'étonne toujours. A force de lire des livres aux contenus plutôt corsés, je me dis qu'à force, je suis blindé pour l'exercice… et lorsque je tombe sur un bouquin au sujet délicat, parfois, je découvre que non, je ne suis pas aussi protégé émotionnellement que je le souhaite. Après avoir lu un récit qui narrait les maltraitances sur des enfants handicapés au sein d'un établissement coréen, voilà que je continue mais cette fois, cela se déroule en Autriche, sous le règne du monstre nazi. Ayant lu un certain nombre de livres traitant de la seconde guerre mondiale, je savais de quoi était capable les allemands… et puis je l'ai souvent entendu de la propre bouche de ma grand-mère maternelle. Mais avec ce roman, la violence prend une nouvelle tournure et ici, elle est véritablement abjecte. Toutefois, j'ai noté quelques points qui ont su me déranger concernant l'histoire dans son ensemble et cela me fait penser qu'il est temps pour moi, de passer à la rédaction de mes fameuses listes.

Points négatifs :

- Des répétitions.
- Trop de longueurs à mon goût. Les premières font leur apparition dès le début du roman, lorsque l'auteur prend le temps de narrer l'existence initiale des deux protagonistes principaux. Par la suite, elles se montrent une nouvelle fois lorsque la guerre éclate dans les rues d'Autriche. Enfin, d'autres sont à noter concernant la fin.

Points positifs :

- La taille aléatoire des chapitres.
- Les enfants. Ici sont présentés deux genres bien distincts : Les handicapés et les enfants difficiles nommés les irrécupérables. Les loulous sont mélangés au sein des nombreuses structures qui composent le complexe hospitalier. Néanmoins, ils reçoivent tous les mêmes traitements : la maltraitance, la privation de nourriture, des traitements douteux et surtout, la mort. Cette dernière n'est pas naturelle dans ce témoignage, on s'en doute bien. En tout cas, et c'est sûrement à cause d'une déformation professionnelle, j'ai trouvé très intéressant les nombreux cas psychiatriques présentés par les petits pensionnaires.
- Si je dois opter pour l'un des deux personnages principaux, c'est Adrian qui a su inciter toute mon attention. Ce jeune garçon intègre cet hôpital bien particulier et y est traité durement, comme tous les autres d'ailleurs. Contrairement à l'infirmière, qui est le second point de vue, j'ai trouvé son récit bien plus intéressant. Peut-être parce qu'il y est plus dur ? En tout cas, j'ai aimé connaître la suite de sa vie même si cette dernière partie s'est étalée sur plusieurs années. Savoir qu'il a pu être heureux malgré son départ difficile dans la vie m'a beaucoup touché.
- Enfin, je me suis montré très curieux et très soulagé lorsque j'ai pu constater que les nombreux bourreaux qui respirent dans cette Autriche se retrouvent tous au tribunal. Les audiences y sont décrites fidèlement et je fus bien content de connaître les sentences, afin que justice soit rendus pour ces enfants morts entre leurs mains.
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}