Sinners, tome 1

Une histoire plutôt banale : on suit Jay et son meilleur ami dans un monde où des failles peuvent s'ouvrir n'importe quand et n'importe où. Ces failles sont de véritables terreurs puisqu'elles permettent à des monstres de passer depuis l'au delà. Pour cela, la société a mis en place une espèce "d'armée" préparée à intervenir, des structures ont été mises en place pour permettre à la population de se protéger. On en sait pas vraiment plus dans ce premier tome et c'est bien dommage. Tout se passe trop rapidement et les auteurs semblent vouloir se focaliser sur ses protagonistes. Malheureusement cela entraîne un déséquilibre assez important entre les personnages et l'histoire.

Lors d'un cours de classe, Jay et ses camarades sont confronté·es à une ouverture de failles, certain·es en meurent, mais Jay se fait seulement "toucher" par le monstre. A partir de là on suit Jay... mais rien sur le traumatisme causé par l'ouverture de la classe, rien sur la mort de ses camarades, (et le prof qui s'est fait manger en premier !) lui et son meilleur ami reprennent une vie tout à fait normale. Les personnages vivent des atrocités mais ne sont pas affectés une seule seconde. La psychologie semble passer totalement à la trappe de manière générale, l'histoire manque cruellement de profondeur, les personnages sont stéréotypés et les dialogues creux. Les filles ont des gros seins et réduites à des postures girly. Il m'a été impossible de ressentir une quelconque empathie ou attachement pour un personnage tellement le tout est froid.

Les différents événements s'enchaînent trop rapidement, ça manque de transition et de clarté. de même, la temporalité est difficilement compréhensible.

En bref, on aborde des thèmes plutôt graves, mais tout est pris à la légère et c'est clairement dommage. A cela s'ajoute une impression de déjà-vu et une sensation de "travail bâclé", plus de lenteur et de mise en place aurait été appréciable