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Critique de luparahlam


Je referme ce roman avec la furieuse envie de prendre le premier avion pour Nicosie à Chypre ! de me rendre directement au Figuier Joyeux, cette auberge tenue par Yourgos le grec et Yousuf le turc, qu'ils me servent des figues rôties à la fêta et au miel. Ils prendraient place à côté de moi et on tendrait l'oreille vers le figuier qui nous raconterai l'histoire de Nicosie. L'histoire de ces chypriotes grecs et turcs qui vivaient ensemble jusqu'à que ligne verte de la guerre civile les sépare. Plonger encore dans cette année 1974 (année de ma naissance) et écouter l'histoire d'amour entre Defne, la turque rebelle et Kostas, le grec sensible.
J'aimerais encore revenir en 2010 à Londres, m'asseoir dans la chambre d'Ada, leur fille de 16 ans, parler avec elle de ce cri hurlé en classe pendant 58 secondes sans interruption, lui dire qu'elle n'est pas folle et que ça va aller ! Et puis je prendrais un croque supplémentaire de baklavas turcs de Merieme, je noterai ses dictons et ses recettes de cuisine.
Ce roman est une ôde à la nature en général et aux arbres en particulier savamment entremêlés dans le roman. On y apprend beaucoup, aussi bien quand le figuier prends la parole mais aussi sur les exilés, ceux qui ne peuvent oublier et ceux qui font tout pour ne pas se souvenir, on apprend sur les migrations animales (et c'est un enchantement) et humaine (et c'est un déchirement).
Une fois de plus, Elif Chafak, a réussi à m'emmener avec elle, m'a offert un plaisir de lecture certain, m'a attaché à ses personnages ! Quel talent, mais quel talent !
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