>
Critique de Pavlik
J'ai découvert par hasard, mais néanmoins avec bonheur, ce très beau livre consacré à l'artiste Kawase Hasui. Je n'ai que peu de connaissances en matière d'art pictural nippon et c'est empreint d'une certaine curiosité, voir de fascination, que je l'ai parcouru.
Il rassemble les oeuvres principales de cet artiste du paysage que fut Hasui. Je dis artiste car il utilisait la méthode de l'estampe et, à ce titre, maîtrisait aussi bien le dessin que la peinture (principalement l'aquarelle) et la gravure sur bois. Hasui fut un des grand contributeur du mouvement Shin-Hanga (ou renouveau pictural) qui naquit dans les années 1920 à Tokyo.
Ses paysages sont très souvent dénués de figures humaines et, quand il les représente, c'est de dos, de loin et en petit nombre. Elles ne sont donc ni plus ni moins importantes qu'un arbre ou un rocher. L'homme n'est pas la préoccupation de Hasui. Il n'est qu'un élément d'un tout qui ne peut non plus se résumer à la seule nature, bien qu'elle occupe une grande place dans son oeuvre. Il a créé beaucoup de scènes en pleine campagne mais également des scènes urbaines, tel le temple Zojoji de Shiba (une de ses oeuvres les plus connues). En réalité c'est bien le Japon qui est le véritable sujet de Hasui, un Japon immuable et éternel : ainsi il intègre très peu d'éléments modernes à ses oeuvres et il cherche à s'inscrire dans la continuité de la tradition des artistes japonais du XIX usant des bois gravés.
Il se dégage de ces paysages un sentiment d'éternité, mais aussi de mélancolie typique. le dessin de Hasui est épuré et rappelle beaucoup la "ligne claire" de Hergé et Jacobs qui ont pu s'en inspirer. Les contrastes entre les couleurs sont tranchés et nets et rappelle, là aussi, la technique des maîtres de la bd franco-belge. En 1953, quatre ans avant sa mort, le gouvernement japonais lui a conféré le titre de "Trésor National". C'est donc peut-être en partie au pays du soleil levant qu'il faut aller chercher les racines de la bd européenne contemporaine ce qui montre bien que finalement nous faisons tous, à l'instar des paysages de Hasui, partie d'un "grand tout" et que tout est lié.
Il rassemble les oeuvres principales de cet artiste du paysage que fut Hasui. Je dis artiste car il utilisait la méthode de l'estampe et, à ce titre, maîtrisait aussi bien le dessin que la peinture (principalement l'aquarelle) et la gravure sur bois. Hasui fut un des grand contributeur du mouvement Shin-Hanga (ou renouveau pictural) qui naquit dans les années 1920 à Tokyo.
Ses paysages sont très souvent dénués de figures humaines et, quand il les représente, c'est de dos, de loin et en petit nombre. Elles ne sont donc ni plus ni moins importantes qu'un arbre ou un rocher. L'homme n'est pas la préoccupation de Hasui. Il n'est qu'un élément d'un tout qui ne peut non plus se résumer à la seule nature, bien qu'elle occupe une grande place dans son oeuvre. Il a créé beaucoup de scènes en pleine campagne mais également des scènes urbaines, tel le temple Zojoji de Shiba (une de ses oeuvres les plus connues). En réalité c'est bien le Japon qui est le véritable sujet de Hasui, un Japon immuable et éternel : ainsi il intègre très peu d'éléments modernes à ses oeuvres et il cherche à s'inscrire dans la continuité de la tradition des artistes japonais du XIX usant des bois gravés.
Il se dégage de ces paysages un sentiment d'éternité, mais aussi de mélancolie typique. le dessin de Hasui est épuré et rappelle beaucoup la "ligne claire" de Hergé et Jacobs qui ont pu s'en inspirer. Les contrastes entre les couleurs sont tranchés et nets et rappelle, là aussi, la technique des maîtres de la bd franco-belge. En 1953, quatre ans avant sa mort, le gouvernement japonais lui a conféré le titre de "Trésor National". C'est donc peut-être en partie au pays du soleil levant qu'il faut aller chercher les racines de la bd européenne contemporaine ce qui montre bien que finalement nous faisons tous, à l'instar des paysages de Hasui, partie d'un "grand tout" et que tout est lié.
