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Critique de deidamie


« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, on va parler d'un manga à succès intitulé L'atelier des sorciers, écrit et dessiné par Kamome Shirahama.

-Ben, t'es à peine en retard. Ca fait des mois que toulmonde l'a lu, celui-là.

-Oui, bon, ça va ! Evidemment, si tu achètes, c'est facile, mais j'emprunte en bibliothèque, moi, madame.

Or donc, Coco est une fillette fascinée par la magie et ne rêve que d'une chose : devenir sorcière. Après la rencontre d'un magicien nommé Kieffrey, elle décide de se lancer toute seule, et, comme vous avez vu L'apprenti sorcier ou lu L'apprenti schtroumpf, vous vous doutez que ça ne se finit pas bien du tout… Kieffrey la sauve in extremis et lui propose d'apprendre la magie, seul moyen de réparer les dégâts considérables qu'elle a causés.

J'ai adoré ce manga parce que…

-Popopopopop ! Tu viens de dire que tu as adoré ce manga, tu peux arrêter là. C'est bon les gens, vous pouvez passer à une autre critique.

-Hein ? Mais j'ai pas expliqué pourquoi !

-Oh pas besoin, depuis le temps, on les connaît, tes trucs ! Tiens, regarde, je vais le faire à ta place. « Alors c'est très original parce que l'histoire est ponctuée de mystères (comme si c'était la première fois qu'on avait affaire au procédé)… »

-Certes, mais…

-« … et instaure donc du Suspense insoutenable : quel but poursuit l'énigmatique Kieffrey ? Et puis il y a une grande finesse psychologique… »

-C'est-à-dire que…

-«… une finesse psychologique, disais-je, servie par un graphisme magnifique, et les persos sont attachants, même les rôles secondaires. »

-Non, mais, en fait...

-« On ne peut qu'admirer la détermination et l'intelligence de l'héroïne, gracieuse, sympa, rigolote mais aussi fragile, ce qui la rend faillible et touchante d'humanité. » Et voilà !

-Mouais… ‘Fin… Moi, j'allais partir sur le travail des matières et des paysages, mais pourquoi pas…

-Le travail des matières ?

-Ben oui. C'est la première chose que j'ai admirée dans ce manga, avant la structure narrative, avant les mystères qui te donnent envie de savoir la suite : le soin apporté aux décors et aux tissus. On devine une campagne douce à vivre et verdoyante malgré le noir et blanc.

Quant aux costumes et objets, ils sont fort bellement travaillés, avec moult détails qui font fondre mon petit coeur : la coupe et les broderies des bottes, les pompons de laine bordant le châle de la mère de Coco, le métal ciselé des gouttes en suspension, le cuir que l'on devine assoupli et adouci par l'usage de la mallette de Kieffrey…

-Boaf. Des détails, tout ça.

-Non, justement ! Tous ces détails mis ensemble contribuent à créer un monde où l'artisanat est source de beauté. Alfaric a dit dans sa critique que « c'est du bonbon pour les yeux », je ne peux que lui donner raison : les ingrédients dudit bonbon se trouvent dans l'élégance de tous les objets. Si je devais faire une comparaison avec un autre manga, ce serait Bride Stories, qui prend soin de représenter la beauté de son environnement. Ou La musique de Marie, éventuellement.

Quant à l'histoire, malgré son triste point de départ, elle reste dans un registre étonnamment doux. Même les tensions provoquées par la présence de Coco à l'atelier ne se manifestent pas à grands coups de gros plans sur des visages déformés par la jalousie. Les émotions s'expriment sans démesure, elles sont presque presque sous-entendues, ce qui, paradoxalement, les rend encore plus inquiétantes.

Et comme je suis désormais secrètement amoureuse de Kieffrey, il va de soi que j'attends la suite avec une grande impatience.

-C'est pour ça que tu es retard pour le rendre ?

-Je ne suis pas du tout en retard pour le rendre... on est le combien aujourd'hui ?

-Le 18.

-%µ*#\ de £\^§, je suis en retaaard !!! »
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