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Critique de Nelja


Nelja
14 septembre 2014
"Les guerres secrètes" est une série limitée en 12 chapitres qui a été publiée en 1984, et se retrouve rassemblée ici. le scénario, au premier abord, semble simpliste : un alien surpuissant mais assez puéril, le Beyonder, enlève des super-héros et des super-méchants, et les envoie sur une planète s'affronter, pour voir quelle équipe va gagner.
On retrouvera Spider-man, les X-men (Cyclope, Wolvie, Rogue, Storm, Colossus, Nightcrawler), Iron Man, Hulk, Les Avengers (Captain America, Thor, the Wasp, Hawkeye, She-Hulk, Captain Marvel/Monica Rambeau) et les Fantastic Four (moins Sue, très enceinte à cette époque). Et une bonne partie de leurs méchants (Galactus, Doom, Magneto, Octopus, Kang, Ultron, l'Enchanteresse d'Asgard, Molecule Man, l'Homme Absorbant, les Démolisseurs, et quelques autres que j'oublie). le but était principalement de vendre des chapitres en premier, des produits dérivés ensuite.

Pourtant, cette série est agréable à lire, si on n'en attend pas trop. En premier lieu, le rythme est bien géré, et on se laisse emporter par l'alternance entre grandes batailles, discussions dans l'équipe des héros, coups de poignard dans le dos dans l'équipe des méchants, et quelques retournements de situation pas incroyablement originaux mais pas trop prévisibles non plus.

Un des autres points agréables dans les crossovers, est de voir interagir des personnages qu'on voit rarement ensemble. Globalement, à part une romance incompréhensible et oubliée à moitié chemin entre Magneto et la Guêpe, j'ai bien aimé ce côté-là, plusieurs réactions et plusieurs répliques étaient amusantes et bien trouvées.
Personne n'est oublié, tout le monde a droit à des moments de bravoure qui affirment sa personnalité et ses motivations, ce qui est bien ce qu'on attend d'une série écrite par l'éditeur en chef de l'époque.

En fait, le Beyonder n'a pas distingué les "méchants" et les "héros" en leur faisant passer un entretien d'embauche, mais en déterminant par un rapide scan mental si leurs motivations étaient égoïstes ou altruistes. Ce qui donne quelques classements surprenant : Magneto, envoyé chez les héros, commence à se disputer avec tout le monde, décide de jouer pour lui seul, et les X-men se demandent sérieusement s'ils vont le suivre pour l'empêcher de faire une bêtise.
A l'inverse, Molecule-Man, qui cherchait sérieusement la rédemption et faisait une thérapie, et envoyé chez les méchants même si ses plans démoniaques actuels consistaient en une maison à la campagne et une jolie petite amie. Doom, après avoir pris le commandement des méchants (principalement en manipulant tous les autres candidats potentiels pour qu'ils s'entretuent) essaie de le motiver pour redevenir un vrai méchant ambitieux, et c'est très drôle.
En règle générale, les relations dans le groupe des méchants, pleines de trahisons dans tous les sens, sont assez hilarantes, à moitié au second degré.

Si on suit une ou plusieurs séries de super-héros dans les années 84, ce crossover peut être utile car il a entraîné plusieurs changements dans le status quo : le nouveau costume symbiote de Spider-man, une pause pour réfléchir de la Chose, quelques nouveaux personnages, quelques couples créés ou brisés.
Quant au Beyonder, il reviendra, sur terre et sous une forme humaine, dans Secret Wars II, qui n'est pas traduit, mais dont on voit aussi l'influence si on suit les séries de l'époque.

Donc : oui pour l'humour, les personnages et la continuité, non si on attend qu'un arc avec un adversaire quasiment omnipotent soit forcément épique et profond.
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