AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de TerrainsVagues


Ynys Avallach… c'est mort pour le jeu de mot pourri avec ce titre, rien trouvé. Ca m'aurait permis de commencer ce billet par un peu de légèreté parce que pour tout vous dire, ce livre m'a emballé… moyen.
C'est étrange cette sensation d'avoir voulu entrer dans ces textes et d'être déçu de ne pas y être arrivé trop souvent, tout en partageant le ressenti positif laissé par Dixie39 dans son excellent billet.

Qu'est ce qui m'a dérangé ? Deux choses.
Beaucoup d'ombres et de ténèbres opposées à La Lumière, un peu beaucoup trop manichéen pour moi.
Ce n'est pas mon monde, ça ne me parle pas du tout. Rien de grave, ma sensibilité penche ailleurs c'est tout.

« L'oeuvre noire (extrait).

A toi Lumière
Semblante distance,

A toi lumière,
Contraste des cendres

A toi lumière
Le parfum des absences.

Joue le désaccord qui se fait entendre !

Avant toi je supposais l'informe.
J'ai dépeint aux non-vus ta venue.
Je t'ai, de si loin… attendue.
Accroche et ne faiblis pas. »

J'ai pas faibli, je me suis accroché et j'ai bien fait car j'ai aussi trouvé des merveilles (pour moi) dans ce recueil mais là, tout les textes de la même veine que cet extrait m'ont laissé dehors.

Deuxième chose plus dérangeante pour ma lecture que le fait de ne pas ressentir un texte, c'est le rythme.
Peu importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse. Prose poétique, vers rimés ou libres, je m'en tape tant qu'il y a une mélodie, tant que la partition vient me caresser le tympan, me titiller l'enclume, me rendre marteau, je dis Ouie Ouie Ouie (yes, je l'ai mon truc à deux balles). le problème c'est que là je me suis pris les pieds dans le tapis sans arrêt. le trip « Musique contemporaine » c'est pas mon truc.
Souvent on se crée sa propre musique à la lecture, malheureusement j'y suis rarement arrivé. En cause peut être aussi , des mots superflus qui viennent alourdir un vers, des rimes parfois forcées, et puis quelques passages style « liste des courses ». Enfin tout un tas de raisons qui pour moi, nuisent à la fluidité.

« L'impossible équipage (extrait).

Il a le ciel et mille cartes pour prière.
Il a la terre et son refuge en chaumière.
Il a la mer et le monde en bannière.
Son oeil est un cyclone, et ses mains,
Récifs enfantés par les flots,
Lancent aux étoiles le filin d'or
Qu'il tresse sur sa route. »

Je ne suis probablement pas la bonne personne pour apprécier pleinement ce recueil.
En même temps, si je suis déçu d'être passé à coté, je ne regrette pas ma lecture car certains textes m'ont chuchoté de bien jolies choses. Tenez, rien que pour celui là, ça vaut le coup :

« Mouvement

De ma terre à ta nuque,
Il y a la bouffée des toits.

De mes lèvres à ta chute,
Il y a mon oeil qui arrête son pas.

De ton air à ma fugue,
Reste l'instant qui s'en va. »
Commenter  J’apprécie          2719



Ont apprécié cette critique (24)voir plus




{* *}