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Critique de Motsetmerveilles


Quo Vadis, c'est d'abord 600 pages d'aventures romanesques aux rebondissements multiples. C'est aussi une histoire d'amour, le récit d'une initiation et la folie d'un homme.
Nous sommes en 64 après J.C. A Rome, Néron règne sans partage pendant que, dans l'ombre, une nouvelle secte se développe qui prône l'amour de son prochain -fut-il son ennemi- et se réclame d'un Dieu unique, porteur de la promesse d'une vie éternelle après la mort.
Vinicius est un soldat, rejeton d'une famille noble, neveu de l'écrivain Pétrone. Il est amoureux de Lygie, fille d'un roi barbare, élevée comme leur fille par Aulus Plautus et son épouse. Elle est belle, Vinicius la veut. Elle est otage, Pétrone, proche de Néron, la réclame à l'Empereur pour son neveu. Mais Lygie, chrétienne, refuse d'être liée à qui ne partage pas sa foi et s'enfuit, augmentant le désir de Vinicius qui ne comprend pas.
De fuites en poursuites, les deux jeunes gens et Pétrone se retrouvent pris au piège de la folie d'un Néron monstrueux.
D'obstacles en épreuves, le désir de Vinicius pour Lygie se transforme et, à la lumières de l'enseignement de l'apôtre Pierre, devient amour. Ce n'est plus la beauté de la jeune fille que Vnicius aime, c'est son âme.
Mais, alors que Rome brûle, la chasse aux chrétiens est lancée...
Roman fleuve, roman historique, Quo Vadis nous plonge dans L Histoire et la vie de Rome au Ier siècle. L'écriture de Sienkiewicz est riche et évocatrice. Les mots se succèdent, certains qu'on n'utilise plus, qu'on a peut-être oublié déjà. Des mots, des phrases qui dessinent une silhouette, un visage, une expression, qui construisent un décor, qui évoquent une odeur, un son... J'ai marché dans Rome, parcouru les catacombes, écouté Pierre dans une carrière sous la lumière de la Lune...J'ai vu Rome brûler et assisté aux martyres des chrétiens.
Sous la plume de Sienkiewicz, deux mondes s'opposent. le premier agonisera tout au long des III et IVème siècle, perdu par sa soif de conquêtes et de pouvoir. le second, que tout semble opposer à la conception romaine de l'existence, se lève -lumineux- sur un monde qu'il obscurcira ensuite bien souvent.
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