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Critique de terryjil


Aujourd'hui c'est Harlequin collection Historique ! le sceptre et le lys se situe en époque médiévale, probablement autour de l'an mil je suppose ; on a à peine un peu plus de précision au niveau géographique puisque le roman raconte un voyage de l'Angleterre au pays de Galles.

Le titre français est un peu pété puisqu'évoquant la royauté alors qu'il n'y a aucune princesse ou aucun roi... Après je vous laisse deviner qui doit être le sceptre et qui doit être le lys ! En version originale c'est « My lord de Burgh », apparemment dans une série « les frères de Burgh »...

Une jeune femme, vivant en Angleterre avec ses deux tantes un peu loufoques et sorcières sur les bords, apprend en plein hiver la mort de son père resté dans leur domaine gallois, et sur l'insistance de ses susdites tantes, va demander de l'aide à son suzerain anglais pour faire le voyage afin de régler les affaires de son père. Elle ne se doutait pas qu'elle allait avoir droit en guise d'escorte, au fils cadet de son suzerain : un homme à femmes notoire, fêtard invétéré, et surtout hyper beau gosse!

Bon, évidemment dès le départ on a une description plus que flatteuse du physique du monsieur, et on en aura d'autres aussi sensuelles au fil du roman et des rêveries de Brighid... A son corps défendant, puisqu'on est dans le schéma classique du duo d'abord forcé et mal assorti. Elle méprise cordialement Stephen au vu de sa réputation de queutard glandu et cache l'attirance physique que sa beauté lui inspire, alors que de son côté à lui il n'est guère enchanté de quitter le confort du château de son père pour accompagner dans le froid et la neige une jouvencelle sans charme, peut-être sorcière en plus !

Bien que restant dans l'habituelle romance hétérosexuelle entre une jeune fille et un homme un peu plus âgé et de classe sociale supérieure, ça ne m'a pas paru trop malsain... mais c'est du Harlequin après tout, pas de la dark romance ! Brighid est décrite comme plutôt indépendante, volontaire et compétente, quant à Stephen il cache un gros complexe d'infériorité sous ses dehors très sûrs de lui. Si physiquement il lui sauve la mise lors de l'unique fois où elle se met en danger par impatience, c'est en réalité elle qui mène le jeu tout le long du livre et lui qui suit, sans qu'il ait pour autant un si mauvais rôle. le thème de la chaste vierge combattant l'émoi que provoque en elle la moindre apparition du beau mââââle, qui, d'abord don Juan dégoûté par une telle pucelle finit annobli par un amour exclusif et vrai pour elle, c'est classique, pas forcément réaliste, mais efficace.
Vers les deux tiers du livre, à ma surprise le voyage prend fin, on passe à du tête à tête bien plus poussé entre les deux protagonistes et si quelques indices avaient déjà été semés sur la famille L'estrange à laquelle appartient Brighid, l'intrigue part sur une sorte d'enquête (vite expédiée dans les 3 dernières pages !) sur la mort de son père, mêlant alchimie, magie et lithothérapie (l'améthyste confiée par les tantes au début aura son petit rôle à jouer)...
Bref j'ai passé un moment tout à fait correct, rien d'extraordinaire, sans m'ennuyer dans ma lecture mais j'ai l'impression que l'autrice, Deborah Simmons, est passée un peu à côté d'un roman qui aurait pu être plus policier (l'enquête), ou plus psychologique (sur l'addiction), ou plus mystique (sur la magie), ou même plus passionné !... il ouvre plein de pistes intéressantes qu'il n'explore pas, c'est légèrement frustrant.

Ne vous fiez pas à la couverture avec son espèce de John Travolta tendant une coupe à une Michelle Pfeiffer-like, si je devais donner une référence visuelle ce serait plutôt une histoire courte dans un recueil manga de Natsuki Sumeragi, l'enlèvement de la mariée, dans Histoires d'Asie et d'ailleurs ,avec un sujet assez similaire malgré quelques différences... Et une version manga par Nanao Hidaka de "my lord de Burgh" existe depuis 2014.
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