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Critique de BazaR


Parfois je me demande si un psychopathe se cache en moi.

Un psychopathe léger peut-être, mais qui apprécie de lire ces histoires de franches crapules qui ont laissé la morale à deux sous des soi-disant héros au vestiaire. Mais qui sont-ils, ces « héros », pour imposer avec brutalité leur philosophie du « we never kill » à l'ensemble de la planète ? Pour empêcher les justes vengeances ? Pour repousser l'idée de buter sans émoi les néo-nazis et les esclavagistes ?

La petite équipe des Secret Six continue son bout de chemin bon an mal an. Gail Simone et Nicola Scott réussissent à nous les rendre sympathiques. Il leur suffit de changer notre référentiel en les opposant à plus infâme qu'eux. Pas très difficile, le monde réel regorge de malades que l'on souhaiterait voir étripés en place publique. Finalement les auteurs exorcisent cette colère enfouie.
Et puis l'humour aide, à la Tarentino, un peu morbide et sanglant. Les équipiers retrouvent vite le chemin de la traîtrise quand ils y voient un intérêt personnel. On peut se tirer une balle dans la tête ou se planter un beau couteau entre les côtes entre équipiers crapules. L'important est qu'on rigole, et que les vrais salops crèvent à la fin.

L'équipe accueille un Bane étonnant. Oui, le Bane qui a « tué Batman » et qui est ici une sorte de philosophe pétrit de principes qui refuse la drogue. L'épisode ou Catman et lui malmènent des kidnappeurs d'enfants à Gotham en l'absence de Batman, tout en refusant l'étiquette de héros est fendard. Il y a aussi Banshee, une costaude habillée en marquise et qui s'intéresse de près à Deadshot.
Deux grosses parties dans ce tome. Les Secret Six sont lancés dans la quête d'une carte donnant un sauf-conduit pour quitter l'Enfer quelque soient les pêchés qui vous ont amenés là. Evidemment tous les vilains de la Terre sont intéressés, nous amis inclus. Puis ils sont embauchés par des esclavagistes qui considèrent leur métier comme bénéfique à l'humanité. L'équipe est partagée entre la parole donnée à ses employeurs et l'envie de les émasculer ; une nouvelle source de conflit interne.

Bref ça fait du bien de voir les vraies crapules subir le sort qu'on a envie de leur infliger.
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