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Critique de Sharon


La flotte fantôme est le troisième livre que je lis « avec les oreilles » en peu de temps. Je commence ainsi parce que j'ai vu traîner ici ou là des remarques comme quoi écouter un livre, ce n'est pas vraiment lire – c'est pourtant le fait qu'on lise des histoires à un enfant qui est une des premières étapes qui va le mener à l'envie de lire et à la lecture. Je reconnais aussi que le support écrit me manque, notamment pour le nom des personnages, surtout s'ils sont, comme dans ce thriller politique, très nombreux. Je ne parle pas non plus des changements de lieux, fréquents, et même s'ils sont annoncés, j'ai parfois eu du mal à m'y retrouver : « ah, oui, là, nous sommes là, donc…. » Il faut dire aussi que nous sommes dans un thriller d'anticipation. Je dois dire tout de même que l'un des points de départ m'a semblé peu vraisemblable. Je sais bien (oui, je suis l'actualité) que la Chine veut montrer qu'elle peut envahir Taïwan, je doute cependant qu'elle se donne la peine d'envahir Hawaï, même si je crois peu possible que l'on y découvre des réserves de gaz. Passons. La Chine triomphe alors des Etats-Unis, d'autant plus que toute communication moderne devient impossible. Il faudra réactiver des armes, des avions, qui peuvent fonctionner sans la technologie moderne, et trouver des personnes capables de les faire fonctionner. Ce n'est pas très sympathique, je le sais, mais j'ai pensé au film Battleship de Peter Berg – pour le fait que des vétérans interviennent. La Chine a un allié de poids : la Russie (ou comment retrouver le bon vieil antagonisme Est/Ouest). Les Etats-Unis peuvent compter sur l'Australie et l'Angleterre. Plus curieux, la Pologne s'engage à leur côté – et j'ai bien retenu les piques contre la Pologne, qui n'a pas gagné une guerre depuis longtemps. L'Otan s'en est lavé les mains, et laisse les belligérants régler le conflit.
J'ai eu du mal avec l'intrigue, manichéenne, avec les gentils américains qui se sauvent courageusement tout seuls ou presque face aux méchants, et même si le contexte historique évolue, les présupposés ne changent guère, ce sont toujours les américains qui sauvent le monde, et tant pis pour les nombreuses pertes humaines. J'ai eu du mal avec l'une des protagonistes, qui tue de jeunes hommes du Directoire (la Chine) avec des méthodes dignes des meilleures tueuses à gage, sans aucun état d'âme (et sur ce sujet, il y en aurait, des choses à dire et à écrire). J'ai eu l'impression, en fait, qu'aucun personnage ne se détachait réellement de cet ensemble, aucun ne retenait mon attention, comme si l'on en voyait un puis que l'on passait rapidement à autre chose. Même le dénouement m'a semblé un peu bâclé, en dépit de la longueur de l'oeuvre (17 heures d'écoute, pour un roman de 672 pages). Heureusement, comme souvent pour un livre audio, c'est le lecteur, en l'occurrence ici André Nerman qui est pour beaucoup dans l'envie de découvrir une oeuvre jusqu'au bout.
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