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Critique de looze


Dans le roman dystopique *Avec joie et docilité*, l'auteure nous transporte dans une Finlande alternative où la société est scindée en deux castes féminines : les Eloïs, dédiées au plaisir des hommes en santé (les virilos), et les Morlocks, des femmes plus autonomes, marginalisées et stérilisées. Cette division reflète une domestication systématique des femmes, réduites à l'état de créatures dociles.

L'histoire se déroule dans un monde où la stabilité sociale est primordiale, au point de bannir tout plaisir ou addiction, sauf pour les plaisirs charnels, transformant la femme en un outil au service de l'homme.

La narration du roman est riche et variée, alternant entre introspections personnelles, correspondances, travaux scolaires et documents fictifs, qui ensemble, construisent le fondement de cette société imaginaire. Cette diversité narrative confère un dynamisme certain à l'expérience de lecture.

Le personnage de Vanna, une Morlock se dissimulant parmi les Eloïs et dotée de synesthésie, est particulièrement marquant. Sa perception des émotions à travers les odeurs est finement dépeinte. J'ai particulièrement apprécié la description de l'anxiété et du désespoir, symbolisés par l'image d'une eau sombre montant dans une cave. Cette image me semble d'une justesse saisissante.

De mon point de vue, la première partie du roman, riche et immersive, contraste avec une seconde partie qui, bien que captivante, semble trop focalisée sur la culture illicite des piments. En effet, alors que j'ai dévoré la première partie, j'ai dû me parler à quelques occasions pour poursuivre ma lecture de la deuxième partie. Malgré cela, la lecture demeure globalement agréable et stimulante.
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