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Critique de Saiwhisper


"Nécropolis", le tome deux de la quadrilogie "Les marcheurs", m'a plu. Cela n'a pas été le coup de coeur comme avec le premier tome, mais c'est une suite très prenante avec de nombreuses péripéties/scènes d'action, ainsi que des passages qui font frissonner. Si vous n'avez pas lu le premier tome, il est bien probable que vous soyez "spoilé(e)"...

Juan Aranda et son groupe a finalement survécu aux nombreuses attaques du Père Isidro. Ce dernier a été capturé et mis sous cellule afin de pratiquer plusieurs analyses. Dans le premier tome, le docteur Rodriguez avait finalement compris pour quelles raisons le prêtre ne se faisait pas attaquer par les zombies... Mais il est inquiet : le vieillard semble se laisser mourir et a l'air d'être au bord du choc septique à cause de plusieurs dents infectées. Pensant qu'il ne lui reste que très peu de temps à vivre, il continue donc de l'étudier. Quand on connaît le Père Isidro, on sait d'avance que tout ne va pas s'arrêter là pour lui : il est loin d'être en mauvaises posture malgré sa captivité... Au contraire, il attend le "bon moment"... Ce qu'il se passera par la suite était évident... Mais que serait cette saga sans ce vieillard ? Je ne vous en dis pas plus...
Pendant ce temps, la vie suit son cours dans le complexe sportif et, malgré le carnage du Père Isidro, une poignée de réfugiés survit d'une façon plutôt bien organisée : ils ont un potager, des séances d'entraînements, des personnes chargées de la sécurité, un réseau des égouts bien pratique pour aller où l'on veut, ... La plupart du temps, Aranda (généralement accompagné de Jose, Uriguen, Bulldozer et Susana) explore la ville afin de trouver d'autres civils, de quoi se nourrir ou toute information intéressante liée au virus. J'ai apprécié l'intrigue autour d'Aranda, ainsi que les nombreux rebondissements. Il est rare de s'ennuyer : entre révélations, attaques et péripéties, les pauvres survivants n'auront jamais le temps de souffler (et le lecteur non plus).

Deux nouveaux protagonistes m'ont marqué : il s'agit des deux bambins Alba et Gabriel. Pendant quelques chapitres disséminés de-ci de-là, on quitte le groupe de survivants de Juan Aranda afin de s'attarder sur le quotidien des deux enfants. La narration alternée permet de faire monter le suspense et d'apprendre à connaître ces deux petits réfugiés qui, finalement, auront leur rôle à jouer dans la suite de l'histoire. Gabriel est un garçon/adolescent touchant et courageux : il prend soin de sa cadette qui ne l'écoute malheureusement pas toujours, va chercher des vivres, la nourrit et la protège des "Monstres", mais aussi d'elle-même. En effet, sa soeur possède un curieux don : elle a des visions... Alba est vraiment toute mignonne, on sent qu'elle est encore jeune et qu'elle ne réalise pas que le danger l'entoure... D'ailleurs, le danger est tout près, à commencer par une piscine située non loin de leur cachette... Au fond de l'eau vaseuse et nauséabonde, il y a Bob le noyé qui semble éteint... ou qui attend son heure ?

Plusieurs chapitres sont également dédiés à un autre groupe de survivants qui ne sont pas aussi gentils et civilisés que les deux autres. Dans cette troupe, il y a Reza, un personnage sociopathe que j'ai à la fois apprécié et détesté. Certains passages de son passé sont difficiles, cependant il m'a assez agacée... Hélas, il n'est pas le pire de son gang... Pour occuper leurs longues journées, Reza et les autres s'amusent à s'affronter à travers plusieurs petits jeux consistant à tuer les plus de zombies possible, être le plus rapide à sortir d'un bâtiment, etc. Or, Reza et son camarade Bluma sont à égalité. Pour les départager, leur comparse Theodor leur propose un concours qui m'a glacé le sang : ramener une femme ! Cette "nana doit être bonne"... Ce genre de propos me fait frémir car, même si j'aime l'univers Z, je n'aimerais clairement pas y être... La place de la femme et des besoins primaires sont souvent exposés à travers divers ouvrages/séries/films... Là, pour le coup, on est en plein dedans ! Et c'est la pauvre Isabel qui va en faire les frais... le chapitre XXVIII "Isabel et la maison de la peur" est le chapitre qui m'a mis le plus mal à l'aise... Difficile de ne pas être touchée par ce personnage qui est séquestrée par ces hommes abjects...

Malgré ce passage, j'ai passé un bon moment de lecture. Il y a plus de contenu que le premier tome (environ 200 pages supplémentaires). La plume de Carlos Sasi est toujours saisissante et l'idée de narration alternée ajoute un petit plus. Il arrive vraiment bien à peindre la noirceur et la brutalité de certains personnages. J'ai hâte de découvrir la suite lorsqu'elle sera publiée. E.C.
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