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Critique de majolo


Je dois avouer que j'ai failli ne pas dépasser la 20ème page. Ce livre doit son salut au fait qu'il m'a été offert par Babelio, contre promesse d'une critique. Et une promesse, c'est une promesse. J'ai donc persévéré Je me suis soudain aperçue que je ne voulais plus le lâcher: je m'étais attachée à ses personnages, habitants des "borgates", ces cités des faubourgs de Rome. On peut certainement trouver des similitudes avec nos cités riantes de banlieue parisienne, comme les Quatre-milles ou autres Val-fleuri. Mais il faudrait y ajouter la truculence et le baroque des italiens.
Plus qu'un roman, c'est une analyse sociologique passionnante de la vie de ces quartiers, par le récit des destins de Marcello, Chiara, Bruno, Valeria, Simona...tous plus dingues et paumés les uns que les autres. Il faut dire que la drogue est omniprésente, chez tous, tout le temps...effrayant.
Le sexe aussi est omniprésent, mais un sexe moche, trash, de gens qui n'aiment pas l'autre et encore moins eux même.
C'est d'ailleurs cela qui m'a gêné le plus. Souvent, je trouve que le Sexe, tant dans la littérature qu'au cinéma, c'est plutôt moche, rarement poétique, en tout cas pas excitant du tout. Mais là, c'est carrément dégueu. Ces gens s'aiment si peu que pour la plupart le Sexe n'est que monnaie d'échange, en tout cas pas geste d'amour. du coup, ce qui est décrit est plus affaire de tuyauterie et autres le seul amoureux du roman, c'est le narrateur: amoureux fou et éconduit de Marcello, le bodybuilder. L'auteur laisse entendre négligemment, mais sans grande équivoque, qu'il EST ce narrateur malheureux, ce professeur, fasciné ces personnages et leur excès, et qui se laisse gagner par la "Contagion".
J'hésiterais peut être à le conseiller car il peut choquer et ne pas être compris. Mais je suis sûre en revanche que c'est un grand roman, d'un grand auteur, d'un esprit brillant et sincère.
Encore merci aux Editions Verdier et à Babelio.
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