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Critique de Vermeer


Un destin passionnant que celui de Suzanne Noël, femme assez méconnue, première chirurgienne esthétique française à une époque où la discipline était dénigrée, considérée comme frivole et où les femmes médecins, chirurgiennes qui plus est suscitaient de la méfiance.
Elle opère des gueules cassées durant la première guerre mondiale et après trois deuils, ses deux maris et sa fille (grippe espagnole pour elle), elle se reconstruit par le travail et la cause féministe. Ses deux causes la portent. Elle innove par ses techniques opératoires et répond aux critiques sur la chirurgie esthétique par une vision pragmatique de celle-ci. Il s'agit davantage d'une chirurgie réparatrice. L'apparence est un capital social qui permet de travailler, de vivre en société, de se faire des relations, capital améliore le mental des patients. Physique et psychologique sont indissociables. Chirurgie qu'elle mettra aussi au service de Juifs et résistants recherchés durant la seconde guerre mondiale.
Ouverte au monde, Suzanne ne cesse de voyager notamment quand ses problèmes de vue l'empêchent d'opérer. Elle favorise alors la cause militante même si elle continue de former de nouveaux chirurgiens.
Le graphisme n'est pas tout à fait à la hauteur du scénario (signé Leïla Slimani) et de ce destin incroyable et hors du commun.
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