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Critique de Maeli-chan


Gagnant du Prix BD Fnac 2017, cette BD était passée brièvement dans mon champ de vision mais je ne m'y étais pas attardée plus que ça. Et pendant les vacances du mois d'avril, je faisais un petit tour dans ma bibliothèque municipale et je suis tombée dessus. Après l'avoir feuilletée, les illustrations m'ont tapée à l'oeil et hop elle fût empruntée.



Nous sommes dans les années soixante, Antoine, notre protagoniste, vit son adolescence tranquillement entre matchs de tennis et promenades en vélo sur les bords de mer. Mais à l'été 1967, tout va changer, son père disparaît mystérieusement. Une dispute quelques jours précédant sa disparition, d'improbables retrouvailles avec un agent des services secrets et un comportement étrange, froid et distant... Tout cela aurait-il jouer dans l'évaporation du père d'Antoine ?

Fuyait-il quelque chose ? Quelqu'un s'en serait-il pris à lui ? Toutes ses questions vont hanter le jeune homme bien des années plus tard. Il ne cessera de chercher des réponses mais à quel prix ?...

Je vais parler tout d'abord du dessin, que j'ai trouvé tout bonnement magnifique. Je me suis crue dans les années 60, réellement, on retrouve les codes graphiques de l'époque, toutes ces couleurs psychédéliques et ces formes géométriques. Alexandre Clérisse a su insuffler une âme sixties à ce roman graphique. de plus, il a su recréer une ambiance particulière par rapport à certains personnages. Par exemple, Joan, l'américaine qu'Antoine rencontre, qui est très libre d'esprit sur ses moeurs sexuelles ainsi que sur ses consommations illicites, va avoir des tons chauds, psychédéliques, des formes arrondies pour faire ressortir toute la sensualité qu'elle dégage.

J'ai beaucoup aimé aussi, la représentation de l'architecture et ses plans coupés qui nous montre de loin ce que fait chacun en une seule image.

Pour l'histoire en elle-même, j'ai parfois été perdue dans les informations que l'on m'a fourni. Mais étant donné que le héros ne comprend pas forcément ce qu'il voit puisqu'il reçoit en même temps nous les informations pèle mêle, son esprit est embrouillé et nous le sommes à notre tour aussi.

De plus cette ambiance "espion" à la James Bond, bien habillé, toujours classe, est typique du fantasme des années 60. L'espion qui fait tombé toutes les femmes, sûr de lui et qui boit un verre tranquillement avec son ennemi. Tout ceci est tellement bien fait.
Le mystère de la disparition reste entier jusqu'à la fin de l'histoire, avant de rentrer dans la partie "de nos jours" du roman. Car en effet il y a deux parties. En fait le héros beaucoup plus âgé mais toujours hanté par le mystère de cet été là, nous raconte les faits comme il les as perçu (ce qui explique les épisodes décousus et l'imagination parfois débordante de l'adolescent) et nous délivre ensuite le fin mot de l'histoire, auquel je n'avais pas pensé du tout.



En bref, même si l'histoire ne détonne pas vraiment, le gros point fort de cette BD ou roman graphique, ce sont les dessins. Magnifiques, remplis de couleurs c'est un régal de les regarder. J'ai même refait tourner les pages sans lire l'histoire juste pour admirer les illustrations.
Lien : http://le-coin-lecture-emili..
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