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Critique de Gangoueus


J'aime la figure du fou dans la fiction. le fou est souvent sinon toujours au plus près de la vérité. Il a cessé sa partition masquée et il nous livre sans retenue sa nudité au sens propre comme au sens figuré. Il est un fou qui m'avait marqué il y a quelques années dans un film de Dany Kouyaté, Sya Yatabéré ou le rêve de python. Kerfa. Kerfa le fou. Kerfa n'était pas fou. Il était habité par un excès de lucidité sur les pratiques de dominants et des arcanes du pouvoir dans le Ghana antique... Bref quand un auteur place un fou dans son dispositif narratif, suivez le fou...


Imaginez que pendant près de 250 pages denses, format d'écriture serré, on laisse un fou se mettre à table. Une sardine sans tête qui passe à confession. L'exercice est pour le moins périlleux. Une sardine sans tête, entendez un fou. Cette image de la sardine, même s'il ne s'agit que d'un poisson décapité en boîte venue le plus souvent du Maroc ou du Portugal, cette image me fait penser aux sculptures sans tête qu'érigeait l'ancien kadogo (1) devenu artiste, Serge Amisi, auteur d'un très grand roman sur l'enfance dans la guerre. Pourquoi des statues sans tête demandait le public médusé au jeune sculpteur ? "Dans la guerre, tel qu'on nous avait conditionnés, on ne réfléchissait pas, on exécutait..." répondait-il...
Lien : http://gangoueus.blogspot.fr..
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