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Critique de tomprof


PARTNERS 2.0

Il était dans ma PAL depuis deux jours, et je viens de le dévorer d'une traite !
QUE C'EST BON ! de lire une oeuvre si rafraîchissante, si amusante sur les relations entre les femmes et les hommes !

Ça fait du bien ! de voir évoluer deux personnages coincés dans leur couple respectif et qui du jour au lendemain décident de reprendre leur liberté et d'assumer ce qu'ils aiment : BAISER !

SOURYU, l'auteur de ce premier volume, pose le cadre du début de la relation entre Murata (lui) et Tomoka (elle).
Réduire ce premier tome à une histoire de sexe serait trop réducteur ! L'auteur nous montre ses deux personnages complètements intégrés dans la société nippone. Chacun a son travail et ils sont fans de jeux vidéos.
Publié en 2020 au Japon, pendant le confinement, nous le découvrons trois ans plus tard post confinement.
Faire coïncider des comportements aux personnages avec ce que le confinement a modifié dans nos propres comportements est à mon avis une des forces de ce manga.
Le personnage de Murata exerce son métier principalement en télétravail. Ce qui maintenant est une pratique professionnelle courante et même recommandée en période de grève des transports.

Tomaka est serveuse dans une cafétéria, dès a levée du confinement nous avons squatté terrasses et restaurants pour respirer !

Ce premier tome est une bouffée d'oxygène à la fois dans le dessin mais surtout dans le scénario !
Il n'est pas un manga porno ! Il n'y a pas de scènes violentes ! Il n'y a pas de viol !

Ce premier volume est tout le contraire, car sans le dire une seule fois dans l'histoire, ce manga est une ode au consentement !

Toutes les situations décrites sont consenties par nos deux personnages principaux.

SOURYU, l'air de rien c'est du moins l'effet que cela m'a donné, nous montre que les hommes et les femmes peuvent vivre purement et simplement leur sexualité. Dans leurs actes et dans leurs mots.
L'auteur ne bride pas ses personnages, autant elle que lui disent Bite, chatte, baise... Les personnages se baladent dans des sex-shops.

Témoins de la société actuelle, après le plaisir le réconfort et quoi de mieux qu'un bon repas pour recharger ses batteries. L'auteur porte une réelle importance aux différents lieux de restauration. A sa façon il y'a un joli clin d'oeil au film « Quand Harry rencontre Sally » dans l'un d'eux !

Il y'a, par contre, une différence notable entre le Japon et la France c'est la pratique du Love Hôtel !
La société japonaise permet à deux personnes de vivre leurs envies, leurs plaisirs tout en préservant l'intimité de leur domicile respectif.

La lecture de ce premier tome m'a donné le sentiment que nous ne sommes pas encore perdus ! Après Metoo, deux confinements, dans un climat de guerre en Europe, de crise économique et sociale. Ce premier volume fait du bien, l'auteur nous propose un monde où deux personnes peuvent vivre leur épanouissement et leur jouissance librement.
Comme le dit si bien l'adage : faites l'amour, pas la guerre !

Au niveau du dessin, SOURYU utilise un procédé graphique qui va appuyer son texte et donner encore plus de force au récit.
Principalement lorsque les personnages évoluent en société, l'auteur a recours à un effet de floue pour l'arrière plan. Comme lorsque l'on fait une photo en mode portrait avec son téléphone portable. Cet effet, le bokeh en photographie, permet à l'auteur de nous forcer à nous focaliser que sur ses personnages. Dans leurs postures et dans leurs mots.
Des qu'ils se retrouvent dans l'intimité le premier et l'arrière plan sont dessinés de façon classique.
Cette distorsion visuelle peut-être dérangeante au début mais très vite on comprend qu'elle vient porter les dialogues entre les personnages principaux.

« PARTNERS 2.0 » est une belle découverte, il faut lire ce premier volume, cela fait du bien au moral mais pas que...

Les éditions KUROKAWA l'ont tellement bien compris que pour le lancement du premier volume et si votre libraire participe à l'opération, vous repartirez non seulement avec le manga mais aussi avec un préservatif en guise de marque page ! (Ou bien est-ce pour l'utiliser autrement ?).

Vu la tête de mon libraire préféré parisien, il ne s'attendait pas à donner ce genre de goodie en plus du manga. D'ailleurs le petit nombre de préservatifs n'était même pas en caisse. Collector assuré.
N'oubliez pas de le demander, tant qu'il y en a encore !

Très bonne lecture...

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