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Critique de Andyflo


Je connaissais et j'appréciais les écrits des Stéphane Soutoul pour sa série, le Cycle des âmes déchues, publiée aux éditions du Petit Caveau. Mais je dois dire que là j'ai été impressionnée. Il s'essaie à l'urban-fantasy, et il relève le défi avec brio.

Syldia est Famine, l'un des quatre cavaliers de l'apocalypse. La nuit, elle gagne sa vie en tant garde du corps avec son associé Darion. le jour, elle est victime d'une malédiction. En effet, son âme quitte son corps à l'aurore pour se retrouver dans celui d'une adolescente de 16 ans, Samantha. Elle a été 50 ans auparavant maudite par le sorcier Tadeus. Ce dernier, vexé d'avoir été plaqué, l'a punie. Syldia lui a fait payer de sa vie.
Syldia se voit confier avec son associé la protection du lord de la cours des sorciers de Toronto, un million de dollars est à la clef. Malgré son aversion pour les sorciers, l'appât du gain est trop fort, et elle accepte la mission. Commence alors sept nuits où elle doit être sur ses gardes, prête à tout pour protéger le lord et aussi redorer le blason de son agence. Mais ceux qui en veulent à la vie du sorcier sont nombreux, et Syldia n'est pas au bout de ses peines. Elle doit aussi gérer, en parallèle, sa vie en tant que Samantha et là aussi, elle a tendance à fourrer son nez dans les ennuis, sauf que là elle n'est qu'une simple humaine, sans pouvoirs et sans force, mais qui a dit cela allait l'arrêter ?

Le style de Stéphane Soutoul est incisif, addictif et très bien maîtrisé. Il a réussi à insuffler à sa plume un rythme rapide, un mordant qu'on ne lui connaissait pas. Dès les premiers chapitres, on est captivé par son écriture, mais surtout on est happé par ses héroïnes.
En effet, Syldia est une femme forte, déterminée, elle n'est pas humaine, elle a juste un semblant d'humanité. Elle fait la différence entre le bien et le mal, mais de là à ne pas se comporter en monstre, c'est une autre histoire. On sait et on sent dès le début que Syldia ne réfléchit pas comme une femme humaine normale, elle doit tuer pour se nourrir, et si elle ou ses soeurs se sentent en danger, elles n'hésitent pas à trucider celui ou celle qui les menace. J'avoue que ce personnage m'a beaucoup fait penser à Anita Blake. Elle a le même humour noir, elle est impertinente et fait preuve d'une franchise à tout épreuve. Quand la jeune femme (600 ans, tout est relatif) devient Samantha, on a affaire à une tout autre personne, plus douce, aimante envers ses parents et surtout altruiste. Elle se réconforte en se disant que cela doit venir des hormones de Sam, mais je n'en suis pas si sûre, je pense plutôt que quand elle est Sam, elle veut profiter de ce qu'elle n'a jamais connu : l'affection. Sam est certes dépourvue de tout pouvoir, mais elle n'en reste pas moins prête à tout pour protéger ceux qu'elle chérit. Allant même jusqu'à risquer sa propre vie.

Oh mais je ne vous ai pas parlé des personnages masculins, honte à moi car il y a matière. Il y Nolhan, un vampire plein de cicatrices qui sort avec sa soeur. Nathan, l'humain possédé par un démon et battu par son père, il m'a beaucoup touchée, et c'est un de mes protagonistes préférés. Puis il y a Desmond, un sorcier qui ne laisse pas Syldia indifférente. Malgré son attitude pédante et son arrogance, il a un charisme auquel il est dur de ne pas succomber.
Les soeurs de Syldia sont aussi passionnantes que l'héroïne, et l'auteur prend le temps de nous en apprendre plus sur chacune d'elles. Et je sais de source sûre qu'une d'entre elles, Eve, aura son spin-off. L'auteur nous offre vraiment une version originale des cavaliers de l'apocalypse, j'ai adoré.

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