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Critique de Sharon


Je poursuis la lecture de cette série avec celle du tome 4 (les tomes 1 et 2 sont empruntés, je les ai donc réservés). Nous retrouvons Pellegrini qui met toute son énergie dans une enquête, une seule – même s'il est bien forcé d'en mener d'autre – le meurtre de Latonya Wallace, cette gamine de onze ans qui a été retrouvé assassinée à la fin du premier tome d'Homicides. Les pages de droite du premier chapitre sont saisissantes, elle nous le montre devant la montagne de documents que cette affaire a générée, la montagne de documents qui a dû être rédigée, tous ceux qu'il a dû remplir, pour que la procédure reste dans les clous. Face à toutes ses informations, il se livre aussi à un auto-examen des plus durs. Il n'est pas le seul dans ce cas, à se reprocher ce qui, à leurs yeux, apparaît comme des négligences impardonnables. Pellegrini ruine peu à peu sa santé au fil de ce tome, au point d'être obligé de prendre un arrêt maladie. Et c'est pendant cet arrêt qu'une avancée décisive semble avoir lieu – ou comment le destin peut se jouer de nous, mais pas du tout de la manière dont on peut le penser.
Dans ce quatrième tome, nous retrouvons d'autres enquêteurs acharnés et compétents. Edgerton, par exemple – regarder bien la double page 68-69 qui lui est consacrée. Comme Pellegrini, il est un solitaire, il aime mener ses interrogatoires seuls, travailler seul, ce qui ne l'empêche jamais d'être un policier consciencieux. Troisième policier que nous retrouvons, Worden, un cas à part parce qu'il est un vieux de la vieille, il pourrait largement être à la retraite, sauf qu'il ne prend pas sa retraite. Depuis le début de l'année, il accumule les affaires non résolues, non parce qu'il est un mauvais enquêteur, mais parce que, certaines affaires, personne ne peut les résoudre, et l'on s'en aperçoit très vite. Worden a beau être un sexagénaire, il a trois immenses qualités : un immense sens de l'observation, une incroyable mémoire qui lui permet de bien connaître sa ville, et, dernière qualité qui devrait être banale, évident, il n'est pas raciste. Aussi, je me suis surpris à lui souhaiter le meilleur, à cet enquêteur consciencieux et chevronné.

Mais tous les enquêteurs ne réussissent pas. Prenons Ceruti, arrivé aux homicides en même temps que Pellegrini. Tous les deux ne semblaient guère différents, et pourtant, le second a très vite montré un acharnement et une minutie remarquée, tout comme il a su s'atteler à la rédaction de toutes les procédures certes ennuyeuses, mais utiles pour un enquêteur. Ceruti n'a pas su s'y attacher. Viré ? Non. Mais il est d'autres services que les homicides dans la police de Baltimore.
Tout un chapitre est consacré aux autopsies, aux procédures qui doivent être suivies, aux sensibilités aussi, propres à chaque enquêteur. Il s'agit de montrer la réalité, de démythifier aussi, tout en montrant qu'elles sont un des temps forts de l'enquête, mais qu'elles ne peuvent avoir lieu sans tout ce qui a précédé, c'est à dire toutes les constatations sur les scènes de crime.
Ce tome se termine sur un clifhanger, sur ce qui est annoncé comme étant « l'affaire d'une vie ». Cela donne encore plus envie de lire le tome 5.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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