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Critique de kateginger63


Dans le tourbillon désuet des années 50
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Je vais vous parler d'un roman paru en 1993 dans sa version d'origine par une auteure australienne. Il a été aujourd'hui traduit en français pour la 1ère fois et sort le 2 octobre.
Cette histoire a même été adaptée en film, "Ladies in black" en 2018.
L'auteure s'est appropriée cette histoire en plaçant un peu d'elle-même en la personne de Lesley (la jeune fille intelligente qui espère entrer à l'université et s'émanciper).
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Les petites robes noires est une comédie de moeurs qui se passe dans un rayon de mode de robes de cocktail d'un grand magasin de Sydney. Vous penserez tout de suite aux célèbres et prestigieux Selfridges, Harrods, Fortnum & Mason ou moins loin à Paris chez Printemps, la Samaritaine, le Bon Marché. Qui n'a pas rêvé de s'habiller d'une magnifique robe haute-couture au moins une fois dans sa vie?
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Dans ce rayon gravitent des employées modèles, portant l'uniforme avec élégance, cette fameuse robe noire. Il y a là Patty, jeune mariée docile qui s'ennuie dans son couple, Fay, célibataire cherchant le Prince charmant et Magda l'exubérante mondaine et bien mariée à Stefan le hongrois.
Nous allons les voir évoluer sur une courte durée, le mois de décembre 1959, période de grande fébrilité, celle qui rassemble les fêtes de fin d'année.
Tout ce petit monde est bien réglé, paternaliste, machiste aussi.
Arrive un petit vent de folie en la personne d'une jeune fille modèle, Lesley (voulant se faire appeler Lisa, résolument plus libertaire).
Lisa donc, qui deviendra la petite chouchou du rayon, notamment par Magda, qui la dévergondera.
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Ce récit (écrit en 1993) offre une vision caustique et décapante de cette société paternaliste qui commence à s'effriter. Sur un rythme assez lent, d'une justesse parfaite, il décrit le quotidien de ces petites vendeuses. (essentiellement à l'extérieur du magasin).
On s'attache à ces personnages, qui n'ont rien d'exceptionnel mais qui, par leurs petits gestes, glorifient la femme. (il y a un soupçon de féminisme là-dedans).
Un final de "happy end" avec tous ces destins qui se nouent pour un avenir radieux mais c'est aussi sur un ton ironique et décalé que cela est montré.
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C'est avec ce premier roman que l'auteure a commencé à nous charmer. Il paraît que "Ruptures et conséquences" est son chef d'oeuvre,. (publié aux Mercures de France)
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Un bonus de taille: deux postfaces sur la vie de l'auteure par Bruce Beresford cinéaste et Christopher Potter écrivain
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Merci à Masse critique privilégiée pour la primeur
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