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Critique de ileana


Trois générations de marchands d'art, les Wildenstein : Nathan, le self made man, Georges, son fils, une bibliothèque ambulante, et Daniel, le petit fils et en même temps le narrateur.

Le destin de Nathan est le plus riche parce qu'il est parti de rien. Lorsqu'il monte à Paris en 1870, il n'avait même pas le brevet. Trente ans plus tard, il possède son hôtel particulier : 57, rue de la Boétie. Vendeur très doué, il a eu une intuition, faire aimer à ses acheteurs le dix-huitième siècle : Fragonard, Watteau, Boucher.

« Daniel, il n'y a que deux choses qui comptent vraiment. Aimer la France. Et aller au Louvre », disait cet homme passionné à son petit-fils.

On apprend peu de choses sur Georges, le fils de Nathan, marchand d'art à son tour. Quant à Daniel, le petit fils et le narrateur en même temps, hé bien, son ton est arrogant, ses jugements sont cinglants et parfois cyniques. Et il assume.

« Un marchand doit être un mégalomane et un grand rêveur. Si vous ne rêvez pas, vous ne faites pas ce métier. Moi, je voudrais tout avoir. Un marchand veut tout. Sinon ce n'est pas un marchand. » (page 174)

Il évoque quelques moments, par exemple l'achat de tableaux par son père en Union Soviétique, à la fin des années 20, lorsque Gorki avait décidé de vendre des dizaines de chefs d'oeuvre de l'Ermitage pour acheter des tracteurs ; il évoque son propre coup, lorsqu'il achète les droits de succession en litige d'une belle collection Bonnard ; il parle de ses scrupules lorsqu'il travaille sur un catalogue raisonné, s'il s'agit de déterminer si une signature est authentique.

On découvre quelques bribes sur d'autres marchands ou des peintres. Certaines anecdotes semblent incroyables. Daniel Wildenstein serait un mythomane ? Si on cherche sur le web, on trouve des choses pas très nettes, des affaires qui entachent le nom Wildenstein. Sur l'ensemble, un récit riche et haut en couleurs pour ceux qui s'intéressent à cet univers.
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