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Critique de tifrey


tifrey
11 septembre 2023
Je devrais être contente que, pour une fois, un personnage reproche réellement au protagoniste de 13 ans de souffrir du syndrome du héros, surtout quand il s'agit d'un adolescent de son âge qui n'est pas juste l'archétype à lunettes agissant comme le mom's friend. Sauf que c'est mal fait, que les relations semblent constamment poussées pour fonctionner et évoluer en dépit des crasses multiples que tout le monde se fait, sont généralement assez toxiques et que bon, c'est l'Apocalypse, mais continuons de faire des tournois de dadas, n'enquêtons pas trop et laissons gérer les enfants.

(On pourra me dire que c'est le principe de la littérature jeunesse : laisser les enfants affronter le Mal, en leur mettant régulièrement des bâtons dans les roues tout en courant partout tels des poulets sans tête ; et je répondrais : oui, mais je n'apprends pas de mes erreurs et que je ne suis plus la cible privilégiée pour ce genre de littérature - je ne baserais donc pas mon appréciation de l'oeuvre uniquement sur ce point).

Il est vrai que l'histoire se passe dans un monde dangereux, où les enfants côtoient (s'ils sont élus), des licornes volantes cannibales, mais le manque d'attention globale de la part des adultes sur le bien être des uns et des autres, le fait que j'ai oublié pourquoi le seul objectif de licornes magiques donnant des pouvoirs élémentaires est de se taper sur la tronche dans des tournois, plutôt que ... je sais pas, aider le reste du monde, ou faire un équivalent d'Equestria m'échappe. Si c'était la seule incohérence niveau univers, mais la mémoire active de la société ne dépasse pas 15 ans, visiblement, puisqu'à chaque fois que le protagoniste découvre quelque chose, qui était normal avant sa naissance, cela semble avoir été damnatio memoriae dans l'indifférence générale de la communauté qui ne vit que pour les combats mortels de (pré-)adolescents à dos de monstre, le plus fort devient ensuite le chef de l'île en dépit de toute règle élémentaire de politique.

Je gneugneute, mais où habituellement dans la littérature fantastique ou fantasy jeunesse, les relations entre les personnages sont un peu lourdes mais wholesome, où le monde tient pour peu qu'on ne regarde pas avec trop d'attention, le protagoniste est mené par sa quête de justice (et pas par son envie masochiste de se faire insulter par tout le monde) - ce tome est plutôt un condensé de la plupart des tropes du genre, tout en rendant le tout rance par des choix qui laissent un goût amer dans la bouche.
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