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Critique de Mespetitescritiqueslitteraires


Voilà qui est chose faite, je viens de lire mon premier Danielle Steel. Je crois avoir tout eu : « Tu ne vas pas lire ça ? La honte ! », « J'ai vu Danielle Steel dans ta PAL* mais je n'y croyais pas ! », « Ne me dis pas que tu vas écrire une chronique sur ça, tu vas te torpiller ! »
Mais qui est donc cette auteure si souvent décriée ? Danielle Steel, c'est la référence du roman de gare, la spécialiste des romans d'amour, la reine des best-sellers (un peu plus d'une centaine livres à son actif), 800 millions d'exemplaires vendus et traduite en quarante-trois langues. Un succès tel que ses romans caracolent systématiquement en tête des meilleures ventes du New York Times et nombreux sont ses livres à avoir été adaptés à la télévision. Un palmarès impressionnant que bon nombre d'écrivains peuvent jalouser. Aussi, il me semblait un peu facile et malhonnête de critiquer ouvertement cette auteure populaire à succès sans jamais l'avoir lue.
Mais Danielle Steel, c'est aussi une lecture facile, aucun mot compliqué, aucune démarche littéraire travaillée, des répétitions en veux-tu en voilà, une intrigue prenante au début mais qui s'émousse dès la fin des premières pages en raison d'un manque total de crédibilité. de l'amour aussi, beaucoup d'amour sur fond de clichés hollywoodiens. Et pourtant, comme cette auteure prolifique se plaît à dire, l'important est d'écrire sur la vraie vie, sur les vraies gens, sur les événements et drames qui peuvent tous nous bouleverser, nous déstabiliser. Mais avec Agent Secret, je suis forcée de constater que rien ne sonne juste, ni les événements, ni les personnages. Tout est si caricatural et superficiel que rien ne parvient à susciter l'émotion. Nous naviguons entre deux mondes bien spécifiques : celui d'un agent secret de la DEA (administration chargée de la lutte anti-drogue aux Etats-Unis) et celui de la fille d'un Ambassadeur multi-millionnaire. Il est donc difficile pour les lecteurs d'y trouver un quelconque point commun avec leur vie, cible pourtant privilégiée par l'auteure elle-même.
Bref, vous l'aurez compris, Danielle Steel n'est pas ma tasse de thé, loin de là. Ce qui m'a le plus dérangée, ce n'est pas trop le côté rocambolesque de l'histoire mais plutôt les ellipses systématiques dès que l'histoire se complique un peu sur le plan psychologique ou bien lorsqu'elle demande plus de précisions, de détails. A croire que l'auteure se laisse prendre à son propre piège. Dépassée par ses envolées lyriques, la voilà capable de résumer deux ans de vie en quelques lignes. Et quelle vie ! Celle de deux témoins sous protection policière obligés de changer d'identité et d'Etat…
Alors, j'ai englouti Agent Secret comme j'aurais englouti un hamburger industriel : aucune saveur, consistance molle, trop sucré, bourratif mais qui, bizarrement, nous laisse sur notre faim. Et pourtant, serait-ce le dernier que je lirai? Non, car on m'en a offert un deuxième et ma curiosité est telle que je me refuse à ne pas le lire. Je vais donc m'atteler au second afin de confirmer ou d'infirmer mon avis.
Agent Secret est un roman à lire en cas d'immense fringale. Précisons ici que ma responsabilité ne saura être engagée si un sentiment d'insatiabilité vous assaille au bout des 335 pages.
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