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Critique de PhilippeCastellain


Il m'a fallu un temps fou pour retrouver le nom de ce livre ! Des passages entiers étaient restés imprimés dans ma mémoire. Mais comment s'appelait-il et où avais-je pu le lire, impossible de m'en souvenir ! Cela fait ça parfois, et c'est très frustrant. Heureusement, je me rappelais d'un mot bizarre : portagee. Après plusieurs tests et quelques détours improbables, apparaissait dans google le nom de Steinbeck…

De retours de la guerre le héros, Danny, découvre qu'un vieil oncle lui a légué deux maisons. Il décide de loger dans l'une et de prêter l'autre à des amis. La seconde demeure ne tarde pas à flamber. C'est donc décidé : il habitera dans la première avec ses amis, et dans le quartier on ne la connaîtra que sous le nom de « la maison de Danny ».

Il y a son ami Pilon, sentencieux et toujours plein de ressource, Joe le portagee (ce qui signifie d'origine portugaise, j'avais découvert au passage), un peu demeuré et cédant parfois à la malhonnêteté, et encore quelques autres, toute une petite cours des miracles, cinq ou six personnes au total ! Tous ensemble, les amis vivent dans la misère, essayent de trouver à manger, et ne manquent jamais une occasion de venir en aide à plus pauvre qu'eux.

Et des pauvres en tout genre, il y en a dans ce quartier où l'électricité est un lointain mythe, et où le fait de posséder un aspirateur représente le top de l'ascension sociale ! On assiste à un défilé de personnages hauts en couleur, de la fille-mère qui engendre avec une telle régularité qu'elle se demande si les hommes y sont vraiment pour quelque choses, jusqu'au hobos accumulant sous à sous, pour payer un chandelier à l'église locale en remerciement de la guérison de son chien préféré... Les amis rivalisent d'ingéniosité pour trouver de quoi manger et venir en aide à tout le monde.

L'écriture géniale de Steinbeck, pleine d'humour et de fausse naïveté, nous dévoile la Californie misérable de l'entre-deux-guerres et de la grande dépression, bien loin de l'image d'une des régions les plus riches du monde qu'on en a aujourd'hui.
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