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Critique de Gaphanie


Dans ce petit livre, Marie-Eve Sténuit nous livre les portraits de femmes pirates, corsaires ou flibustières. Pas d'analyse historique ici, juste des portraits, des biographies de ces femmes assez méconnues dans l'ensemble, et qui ont pourtant existé !

Ainsi, les premières d'entre elles dont on trouve une trace sévissent au Moyen-âge. Alfhild de Gotland, mais là on se base sur les écrits d'un certain Saxo Grammaticus, et ça relève, selon moi, davantage de la légende que de l'histoire. Pour prétendre à la main d'Alfhild, vers 700/800, les prétendants doivent parvenir à franchir la porte de sa chambre, gardée par deux serpents. L'un d'eux y parvient, et Alfhild est bien contente, mais sa mère/belle-mère lui reproche de céder trop facilement. alors Alfhild fuit et se fait pirate, charge à son prétendant de la retrouver. Et un jour de combat, ils se retrouvent face à face. Ils se reconnaissent, cessent le combat, il l'épouse et elle arrête la piraterie. Mouais.
Plus avérée et plus tragique est l'histoire de Jeanne de Belleville, la Lionne de Clisson qui a sévi vers 1328. C'est pour venger l'exécution par le Roi de son mari Olivier, accusé à tort de traîtrise qu'elle va se faire pirate et massacrer tout ce qu'elle peut. Heureusement, elle renoncera assez vite et se retirera en Angleterre. Plus tard, justice sera faite à son mari, et son fils pourra hériter des terres familiales confisquées.

Pour l'époque moderne, Marie-Eve Sténuit nous emmène faire la connaissance de Lady Killigrew d'Arwenack (1582) qui n'a rien de sympathique et dépouille ses victimes par ruse. Mary Read et Anne Bonny (1720) toutes deux membres de l'équipage de John Rackham, mais avec des histoires et des parcours bien différents ! Rose Bregeon, Louise Antonini, Julienne David

Pour l'époque moderne enfin, plus proche de nous, on rencontre l'inénarrable Ching Yih Saou (1809), qui réussira à obtenir le pardon et l'immunité, et Laï Cho San (1930).

Ensuite, Marie-Eve consacre un dernier chapitre aux épouses de pirates : les six ou sept femmes d'Edward Teach et surtout Marie-Anne de Dieuleveult (1684). D'abord mariée à un planteur, Pierre le Long, elle épouse à sa mort Chérel, qui ne lui tiendra pas longtemps compagnie, puisqu'il décède lui aussi au bout de quelques années. Marie-Anne sait gérer une plantation, est riche et puissante, mais va quand même vivre une folle histoire d'amour avec le flibustier de Louis XIV Laurent de Graff.

Celles qui m'ont davantage émue sont les histoires de Marie Read et Rose Bregeon, victimes du sort davantage que de leurs choix. et ma plus grande admiration va sans conteste à Jeanne de Belleville et sa folle vengeance, même si je ne suis pas sûre d'approuver, quand même, quelle force de caractère !

J'ai adoré découvrir cet univers de la piraterie à travers les histoires de ces femmes. Passionnant !
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