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Critique de tobiblion
Suivez avec effroi, souvent en apnée, mais de préférence au sec, les épreuves des naufragées les plus admirables de toute l'histoire de la navigation ! Sachez avant toute chose que ce livre a été pensé pour intéresser un lectorat un peu plus large que les champions du Vendée Globe, les peintres officiels de la marine et les amiraux à la retraite ! Pas besoin donc de lexique maritime en fin d'ouvrage, ce qui vous évitera de boire la tasse avant la fin du premier chapitre. Ici, la part belle est faite à l'humain et à sa fragile condition. Vous apprendrez dans ces histoires au féminin comment madame Tout-le-monde devient cannibale par nécessité, quel est le statut peu progressiste de femme esclave chez les bons Aborigènes, ou combien vaut une jeune comtesse sur un marché kabyle.
Le plus célèbre des naufrages, celui de la Méduse, n'est bien-sûr pas oublié. Bien que cette tragédie ait été mainte fois évoquée, Marie-Eve Sténuit et son talent de conteuse nous empêche de relâcher notre attention. Il faut dire qu'elle nous révèle en bonus un épisode inédit. La toile de Géricault nous a laissé croire que ce drame était exclusivement une histoire d'hommes. L'auteur corrige cet oubli et nous dévoile le sort d'une poignée de survivantes qui passèrent de Charybde en Scylla. En effet ces dernières, une fois sauvées des eaux, durent à traverser à pieds l'immense Sahara, sous la menace des Maures, avant de rejoindre la civilisation.
Souffrance, mort, désespoir, au-delà de cette longue litanie d'épreuves inouïes brille tout de même la flamme vacillante d'un fanal arrière (notre seul terme de marin, je vous rassure). N'oublions pas que ces histoires terrifiantes et édifiantes placent sur le devant de la scène des femmes d'une trempe exceptionnelle. Dans l'abnégation et l'humilité elles ont fait preuve d'un courage et d'un instinct de survie capables d'impressionner les loups de mer les plus endurcis et votre libraire par la même occasion.
Le plus célèbre des naufrages, celui de la Méduse, n'est bien-sûr pas oublié. Bien que cette tragédie ait été mainte fois évoquée, Marie-Eve Sténuit et son talent de conteuse nous empêche de relâcher notre attention. Il faut dire qu'elle nous révèle en bonus un épisode inédit. La toile de Géricault nous a laissé croire que ce drame était exclusivement une histoire d'hommes. L'auteur corrige cet oubli et nous dévoile le sort d'une poignée de survivantes qui passèrent de Charybde en Scylla. En effet ces dernières, une fois sauvées des eaux, durent à traverser à pieds l'immense Sahara, sous la menace des Maures, avant de rejoindre la civilisation.
Souffrance, mort, désespoir, au-delà de cette longue litanie d'épreuves inouïes brille tout de même la flamme vacillante d'un fanal arrière (notre seul terme de marin, je vous rassure). N'oublions pas que ces histoires terrifiantes et édifiantes placent sur le devant de la scène des femmes d'une trempe exceptionnelle. Dans l'abnégation et l'humilité elles ont fait preuve d'un courage et d'un instinct de survie capables d'impressionner les loups de mer les plus endurcis et votre libraire par la même occasion.
