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Critique de VALENTYNE


Genre roman choral : Aibileen, Minnie, Skitter – Mississippi 1963-1964

Aibileen commence : Cela fait déjà quelques années que Rosa Parks a fait bouger les lignes mais la ségrégation et le racisme ont la peau dure, surtout dans cet état du Mississippi. Elisabeth Leefolt, sa patronne, petite bourgeoise blanche, fait installer des toilettes dans le garage pour sa bonne noire : parce qu'un noir peut apporter des maladies !!!
Cette femme confie ses enfants a une nounou (adorable) tout en ayant peur d'elle…
Minnie prend ensuite la parole : plus jeune qu'Abileen, elle est bonne chez Miss Walters, qui « perd la tête ». Hilly, la fille de Miss Walter, installe sa mère dans une maison de retraite et renvoie Minnie avec perte et fracas, la traitant injustement de voleuse !

Enfin, Skitter, une jeune femme blanche, amie d'Elisabeth et de Hilly rentre chez ses parents après ses quatre ans d'études à la fac. Toutes ses amies ont arrêté la fac pour se marier et avoir des enfants. Skitter est intelligente mais un peu en marge, du fait de son physique (plus d'un mètre quatre-vingt), elle veut devenir journaliste. En trouvant un petit boulot (répondre au courrier des ménagères), elle sympathise avec Abileen qui lui donne des « tuyaux » pour sa rubrique hebdomadaire.
Les trois femmes entreprennent un travail de longue haleine : écrire un témoignage sur « les bonnes (noires)» dans "les familles blanches", un témoignage sans concession.

J'ai trouvé le ton de toutes ces femmes très juste , chacune dans leur prison : prisonnières de leur condition de bonnes, prisonnières d'un mariage (bourgeois pour certaines, avec un mari violent pour d'autres)
Elles prennent des risques ces femmes en témoignant (même anonymement) contre la ségrégation.

C'est un roman qui aborde ce thème du point de vue de femmes et de mères, sans misérabilisme et avec un grand sens de l'humour (j'ai ri plusieurs fois des trouvailles de langage d'Abileen quand elle s'occupe des enfants, Minnie est également très attachante, grand gueule mais aussi fragile, Skitter est émouvante, dans sa prise de conscience du racisme de ses amies…)
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