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Critique de zizza


Il s'agit du deuxième tome de la tétralogie de Matteo Strukul au sujet des Médicis. Après un premier tome qui relate l'histoire de Côme le Vieux, ici l'auteur s'attelle à raconter la vie de son petit-fils, Laurent (Lorenzo), surnommé le Magnifique. Celle-ci est racontée notamment sous l'aspect du rapport qu'entretient le protagoniste avec le pouvoir politique, tiraillé entre son devoir ou plutôt ce qu'il estime être son devoir (c'est-à-dire souscrire certaines alliances, mener des batailles, etc.) et sa vie privée, ou plutôt ses penchants envers lesquels il aimerait se laisser aller dans le cadre de sa vie privée (comme sa liaison adultère avec Lucrezia Donati). le lecteur est donc amené à réfléchir avec le personnage principal sur la notion de devoir qui incombe à celui qui gouverne, entre une péripétie et l'autre, et autres revirements liés à au déroulement de l'histoire, comme la conjuration de 1478.
L'écriture est évidemment très romancée, avec un narrateur omniscient qui relate non seulement tous les événements et les actions des personnages, mais aussi leurs pensées, ce qui contribue à les façonner, en leur attribuant une psychologie, en cherchant à les rendre vrais.
Je passe sur la vérité historique du récit, n'étant pas assez experte en la matière.
On voit que le fait de rendre vrais les personnages est une tentative de la part de l'auteur, qui reste malheureusement à l'état d'ébauche: on pourrait en effet voir chez certains personnages une certaine épaisseur psychologique, voire une complexité, par exemple le protagoniste, évidemment la star de l'ouvrage, mais ce n'est pas le cas des femmes. En effet, même si elles sont souvent mises en lumière, et même si la vision des femmes est multiple (la douceur et la souffrance de Clarice, le désir de vengeance et la perversité de Laura, l'amour de Lucrezia, etc.), les femmes ici se définissent exclusivement par et pour les personnages masculins. L'exemple qui m'a le plus frappée est celui d'Anna, la jeune fille qui a une relation sexuelle avec Girolamo Riario, où on voit clairement qu'elle subit la situation, mais elle est tout de même décrite comme prenant du plaisir, alors que la scène ressemble à un viol.
Donc j'ai moyennement apprécié cette lecture, car même si on voit que l'auteur cherche à bien faire, à décrire fidèlement la société de l'époque et ses personnages, l'écriture ne décolle pas selon moi.
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