Cœurs coupables

Connaissez-vous ce sentiment d'avoir tant de choses à dire mais de ne pas réussir à poser les bons mots tant ce que vous éprouvez est, finalement, indescriptible ?

Ruby Walker et Andrew Ellis, deux personnages aux multiples secrets, deux personnages rongés par la souffrance, deux personnages qui tentent d'échapper à leur passé, deux personnages qui sont, en réalité, bien plus que ça : deux âmes torturées, deux âmes qui m'ont bouleversée, chamboulée, et, surtout, qui m'ont profondément marquée.

Au travers de Ruby et Andrew, Ellen Stuart nous parle de violences conjugales, d'agressions sexuelles, de suicide, de deuil, d'injustice...
Tant de sujets difficiles, qui me touchent particulièrement, et qui nous amènent finalement à aborder les notions de liberté, d'amitié, d'amour, de confiance et de reconstruction.

Vous voyez où je veux en venir ?
Ce roman est particulièrement beau. Il est particulièrement beau parce qu'il oscille entre la dureté et la douceur, entre la descente aux enfers de nos deux âmes et leur reconstruction, leur résilience, entre la fragilité et la force parce que, c'est dans les moments les plus sombres que l'on voit le mieux les étoiles et, c'est ce qu'ils sont l'un pour l'autre. Ils sont la lumière au bout du tunnel, cette lueur d'espoir qui pointe le bout de son nez lorsque l'on croit pourtant que tout est terminé et qui, finalement, nous pousse à croire que rien n'est définitivement perdu.

Ils ne sont pas bavards mais leur présence mutuelle, à ce moment précis de leur vie, suffit.
Un silence bénéfique, des secrets et des non-dits qui, paradoxalement, veulent tout dire, une présence qui donne l'impression que, pour une fois, la vie a enfin du sens.

Ruby Walker, Andrew Ellis et, surtout, Ellen Stuart, ont réussi à me toucher en plein coeur.