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Critique de Foxfire


B.D empruntée par hasard, d'abord pour son titre et aussi pour sa chouette couverture, « le swing du golem » s'est avéré une bonne surprise. Je ne savais pas à quoi m'attendre, je ne connaissais rien de cette B.D avant de l'ouvrir, la surprise a donc été totale.
« le swing du golem » suit les « Stars of David » une équipe de base-ball quasiment entièrement composée de juifs dans l'Amérique des années 20.

L'aspect sportif ne m'a pas complètement convaincue. Il faut dire que je ne comprends strictement rien au base-ball, ce sport m'apparait aussi énigmatique que sympathique. En effet, j'ai beau ne rien comprendre à ce sport, je le trouve à la fois cool et élégant. En préambule l'auteur évoque l'influence des mangas de sport sur son ouvrage. Justement, je trouve que sur cet aspect la B.D de James Sturm souffre un peu de la comparaison avec les mangas de sport. Sans être une spécialiste de ce registre, il me semble que l'efficacité et l'impact des mangas sportifs tiennent en grande partie au dynamisme du découpage ainsi qu'à l'usage des gros plans au coeur de l'action que ce soient sur des visages très expressifs ou des plans qui insistent sur la force et le mouvement (je pense notamment aux ballons déformés par la vitesse). Si Sturm a, à juste titre, été impressionné par cet impact visuel des mangas de sport, je trouve que cette influence ne se fait pas vraiment sentir dans sa B.D. Au contraire, les séquences de match m'ont semblée assez lentes et un peu statiques.

En revanche, j'ai beaucoup apprécié l'aspect humain de cette histoire. En peu de pages et peu de dialogues, Sturm donne vie à une belle galerie de personnages vivants et attachants.
Autre très bon point, l'auteur évite tout misérabilisme. Si l'antisémitisme est bien entendu évoqué au cours du récit, on est quand même dans les années 20 avec une équipe sportive composée de joueurs juifs, l'auteur ne tombe jamais dans la pleurnicherie victimaire ni dans le simplisme. Dans les villages qu'ils traversent, les « Stars of David » sont parfois confrontés à de vrais connards mais ce n'est pas systématique. Et bien souvent, c'est la curiosité (une curiosité teintée de méconnaissance) qui anime les habitants. Ainsi, on voit des spectateurs affirmer qu'ils ne sont pas vraiment venus assister à un match mais qu'ils « sont venus voir les juifs ».
Enfin, l'élément narratif qui donne son titre à la B.D est juste une superbe idée, à la fois poétique et drôle, que je vous laisse découvrir.

Un sujet original traité de façon subtile et sensible. Une jolie découverte.
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