AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de gill


gill
19 septembre 2019
J'avais adoré voyager en Bretagne avec André Suarès.
"Le livre d'émeraude" en présageait d'autres, plus beaux encore.
Et, s'élancer "Vers Venise" en compagnie du "condottière" semblait alors prometteur d'une riche littérature.
Un beau voyage est une oeuvre d'art lorsqu'il est fait pour sentir et vivre.
Ce "condottière" est Jan-Félix Caerdäl qui, en 1927, partit de Bretagne pour conquérir l'Italie.
C'était un breton à qui des années d'océan et de brume avaient donné de l'espace à l'âme.
Son voyage partait de Bâle pour passer par Serbelloni, Milan, Pavie, Parme, Mantoue, Vérone, Padoue et enfin arriver à Venise, tant espérée, tant promise ...
Le récit de ce voyage est teinté de poésie, empreint d'art de de sensations.
C'est un livre de peinture grasse, de phrases foisonnantes et d'érudition pointilleuse.
Mais, comme un repas trop riche mène à une digestion difficile, ce livre finit par lasser.
On s'y ennuie un peu, finalement.
Le voyage semble s'éterniser et le "condottière", pris au départ comme un fin érudit, devient peu à peu suspect d'arrogance et de forfanterie.
L'élégance du mot finit par sombrer dans le manièrisme.
Et l'on finit, comme le poète, par se dire que Venise n'est pas en Italie, que Venise c'est chez n'importe qui, que c'est où l'on va, c'est où l'on veut.
Et l'on finit, en se foutant des gondoliers, par chercher la cité des doges dans un autre voyage ... dans un autre ouvrage ...
Commenter  J’apprécie          422



Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Ont apprécié cette critique (39)voir plus




{* *}