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Critique de Chrystaalle


j'ai lu ce livre après avoir lu un livre "romance new adult", en suivant un avis , je suis arrivée sur la page de ce livre et je l'ai lu . J'ai également feuilleté les tomes précédents même si ma critique surtout portera sur ce roman.

Dans les romans "romance" il y a des clichés, que l'on retrouve ici encore plus accentués.

L'Homme est donc un homme riche (même si était vendeur de hot dog , il serait forcement riche ) , froid d'apparence mais avec un coeur aussi doux et sensible qu'un chamallow, bien bâti, musclé ( abdos, pectoraux ), bien membré. Car oui l'Homme a forcement un engin é-nor-me dont il sait parfaitement se servir, la preuve, alors qu'aucun des précédents amants n'a su donner du plaisir à la Femme en la sodomisant lui y arrive de suite, nickel, chrome, impeccable, the Best.

La Femme est jeune, mince, indécise mais prête à se révéler, elle n'attend que le regard de l'Homme pour être totalement disponible pour Lui ( comprendre elle mouille sa petite culotte dès qu'elle croise son regard froid/ chaud/ langoureux/ même si Il regarde juste l'heure) ... Côté sexe, la Femme est épilée, et son sexe est étroit car oui la Femme idéale n'est surtout pas une femme mais une petite fille qui n'attend qu'un professeur qui la réveillera et la révèlera , car oui la Femme a peu servi ( en fait la Femme est une voiture en rodage ). Dans ce livre le rôle de l'Homme est celui d'un professeur qui oblige sa compagne à lui rendre des copies écrites sans fautes d'orthographe ...

Les dialogues ont révélé un côté féministe limite militant que je ne pensais pas avoir. Sous des dehors libérés ,voire choquants, ce livre continue d'entretenir ce mythe de la Femme qui est soit une Vierge ( sous la forme d'une petite fille ), soit une Sal....

Je ne suis pas parvenue à mettre une seule seconde à la place de l'héroïne, que j'avais envie de secouer comme un prunier, ni à ressentir le moindre attrait pour le héros que j'avais envie de tarter à longueur de livre ( ça c'est mon côté SM qui se manifeste ).

En ce qui concerne les Scènes Hot (noter les majuscules ), j'ai trouvé plusieurs scènes étonnantes ( l'héroïne qui ne veut pas qu'on voit son dos et qui réclame de suite une levrette ) , voire invraisemblables ( l'héroïne qui a eu le dos massacré qui réclame que son amant la cogne contre un arbre ) , dérangeantes ( l'héroïne en public, y compris devant ses amis, veut bien se montrer nue, se faire fouetter, se faire masturber par un vibromasseur tant que personne ne voit son dos ) mais nullement émoustillantes. Il faut dire que les sodomies sur un plan de travail de cuisine en granit, les coups de canne, les gorges profondes , l'exhibitionnisme, ce n'est pas du goût de tout le monde, mais après tout chacun ses gouts, ce n'est pas le plus dérangeant, puisqu'il s'agit d'adultes librement consentants, qui, a priori, pratiquent une sexualité qui leur correspond ( je reviendrai sur ce point un peu plus loin).

Mon coté défenseur des animaux s'inquiète du sort du chaton qui disparaît quand il n'a plus d'intérêt pour l'intrigue et dont tout le monde se fiche, alors qu'il était limite le personnage principal pendant deux chapitres ( précisons que l'Homme l'a sauvé bravement d'un méchant serpent qui voulait le manger ).

Mais ce qui m'a le plus dérangé dans ces livres : c'est le côté extrêmement normé des rapports sexuels de chacun de ses couples par rapport à la norme du groupe. Il s'agit de couples qui se forment et qui sont censé pratiquer une sexualité "hors normes socialement acceptables" , d'accord, mais il n'y a justement aucune fantaisie, ils font tous exactement la même chose .
Par exemple, les Soumises : il y a les soumises débutantes (Julie) et les soumises confirmées ( Déna et Abby ) comme si il n'y avait qu'une seule et unique manière de faire, de cheminer. Malheur à l'un des membres si il veut s'éloigner de la norme du groupe, aussitôt les autres débarquent pour le rappeler à l'ordre, la norme du groupe devient plus importante que les désirs individuels , alors même qu'il s'agit de sexualité, qui est du domaine de l'intime.
Des exemples : quand Daniel s'interroge pour savoir si il peut vivre autrement Cole lui tombe dessus, lui affirme que non et cite son cas en exemple, alors que leurs histoires sont totalement différentes. Julie qui ne souhaite pas pratiquer le sexe annal ( ce qui est son droit le plus strict ) , qui hésite à s'exhiber en public ( à aucun moment donné on ne lui permet de s'interroger pour savoir si l'exhibitionnisme est son fantasme à elle ), se voit gentiment gourmander par ses copines, qui, sous couvert d'un discours hyper compréhensif, lui renvoie le discours " si, vas y, fais le, tu verras c'est super, on pourra en parler après". C'est le genre de discours que des ados peuvent tenir à propos de n'importe quoi ( fringues, musique...) et qui renforce la cohésion du groupe, sauf que là on parle de sexualité qui est du domaine de l'intime, chacun devrait avoir le droit d'avoir ses fantasmes et non pas de devoir pratiquer ceux communs au groupe.

Puisque l'on parle de sexe annal, ils ont tous les même pratiques , les Dominants confient à leurs Soumises un plug pour qu'elles s'entrainent à être prête pour eux... Pourtant Julie n'a pas envie de le faire, Déna ( soumise confirmé ) n'aime pas le pratiquer même avec son époux.
Et c'est idem pour d'autres pratiques : Abby n'aime pas ramper, Déna aime ça, mais pourquoi chacun ne peut il pas faire ce qu'il aime vraiment ?

Bref j'ai lu pour me rendre compte, avoir un avis : je suis venue, j'ai lu, je n'y reviendrai plus ou Veni, legunt, numquam redire
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