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Critique de Ziliz


Famille nombreuse, famille heureuse ?
Ce n'est pas la tribu Kellehan qui va m'en convaincre.
Sous son vernis de veuve octogénaire coquette et respectable, Alice Kellehan est une femme de caractère qui a des idées bien arrêtées sur tout et mène la vie dure à ses proches - ses trois enfants, ses six petits-enfants, ses trois arrières-petits-enfants et tous les "rapportés". Elle entretient des relations houleuses avec ses deux filles quinquagénaires (notamment avec l'aînée dont elle désapprouve ouvertement le mode de vie) et n'est jamais avare de la petite pique bien vacharde qui ratatine le moral. Le courant passe mieux avec Ann Marie, son unique belle-fille, mais il faut dire que celle-ci, modèle de patience et d'abnégation, fait énormément d'efforts pour supporter la vieille garce et se plier à ses caprices. D'autres membres de la famille préfèrent quant à eux éviter Alice - instinct de survie.

Se repérer parmi tous ces personnages est un peu ardu au début du roman. Mais on se concentre ensuite essentiellement sur quatre femmes, réunies quelques jours dans la superbe résidence secondaire familiale en bord de mer : Alice, sa belle-fille Ann Marie, sa fille aînée Kathleen et la fille de celle-ci, Maggie. Les masques tombent, des failles apparaissent. Pourquoi s'en vouloir autant ? Est-on finalement très différentes les unes des autres ? Et si on faisait des efforts ?

Quelques aventures, des souvenirs émouvants, des dialogues jubilatoires, des portraits qui sonnent juste, des seconds rôles tout aussi réussis. Tout ceci avec beaucoup d'humour et des réflexions pertinentes sur le vieillissement, le veuvage, la famille, l'éducation, la maternité, les relations mère-fille, le couple, les mesquineries entre femmes, la religion, l'alcoolisme...
On peut s'y retrouver et rire (jaune ou franchement) si l'on a soi-même une famille où les femmes sont beaucoup plus nombreuses (et présentes/pesantes) que les hommes.
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