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Critique de petitours


L'esprit de Philadelphie est un des plus mauvais essais qu'il m'ait été donné de lire depuis une éternité. L'auteur, dont la réputation fut faite sur l'analyse de la théorie juridique, déborde ici de son sujet et tente de mobiliser des concepts dont il ignore tout à tel point que cela en devient proprement ridicule d'ignorance. On aura rarement vu un aussi long chapelet d'erreurs factuelles, de contre-sens et de raccourcis sur la théorie économique, la logique ou la sociologie quantitative, qu'il accuse de tous les maux et dont il fait des hommes de paille incohérents. Au final, hormis quelques analyses de textes de lois, le titre confine à la discussion de comptoir sur le méchant marché (sur lequel, ne nous méprenons pas il y a des critiques en profondeur à mener) ou les gens qui comptent mais n'ont pas de coeur (sur ce sujet lire la critique de la vie des idées : http://www.laviedesidees.fr/Vers-la-fin-de-l-histoire-de-la-statistique.html). Parmi les nombreux concepts qu'il malmène et semble ne pas maîtriser, l'auteur évoque l'effet Matthieu. A l'origine, cette loi désigne des mécanismes d'attachement préférentiel par lesquels les plus favorisés tendent à accroître leur avantage sur les autres et prend comme illustration les universitaires qui jouissent d'effets de réputation. Quand on voit que Supiot est professeur au collège de France, on se dit que de ce point de vue, il n'a pas été lésé.
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