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Critique de JacobBenayoune


Que dire de cette magnifique pièce de théâtre!
Premièrement, l'auteur a choisi un instrument grossier, encombrant, le plus gros et le plus inaperçu de tous! La contrebasse, qui ne peut donner de solo! (sauf un certain morceau de Saint-Saëns) . C'est comme tous ces gens qui sont toujours là, qui sont indispensables à la bonne démarche d'un mécanisme et que personne ne remarque! On ne peut se passer de Contrebasse dans un orchestre.
Deuxièmement, on vit ce temps par lequel tout le monde passe, mais sans lui accorder d'attention, sans jamais le vivre vraiment: celui de la préparation pour aller au travail! c'est le temps de la pièce. On est tellement préoccupé par ce travail et ce moment d'intermezzo s'éclipse.
Troisièmement, on est bien informé sur la musique, l'histoire de la musique, et certains morceaux célèbres (que j'ai cherché après la lecture à écouter ou réécouter).
Quatrièmement, on s'identifie à cet homme "sans qualité" car l'auteur, avec cette existence individuelle, a touché l'universel. D'où la popularité de cette pièce. C'est la tragédie de l'homme moderne avec la machinerie de la société et l'hiérarchie sociale, la solitude, la recherche de reconnaissance.
Cinquièmement, c'est une pièce sur la révolte de cet individu casanier, frustré et marginalisé qui veut être remarqué, avoir son heure de gloire! Et surtout être remarqué de la fameuse chanteuse d'opéra qui sera du groupe pour la représentation. (Il pensera à une tentative audacieuse pour ce faire, aussi audacieuse que celle d'Erostrate mais moins dangereuse)
Finalement, on notera l'humour de cette pièce qui s'ajoute à sa profondeur. Un comique original dans ce monologue.
Si vous avez lu le parfum, La Contrebasse ne vous décevra point! du grand Süskind.
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