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Critique de H-mb



Pour peu qu'on connaisse la Bible, on sait que l'histoire finira mal, et nous ressentons cette fatalité qui pèse sur les personnages dès le début. Mais en attendant, il est beaucoup question d'amour dans ce livre : David et Jonathan bien sûr mais aussi l'amour maternel, l'amour entre époux (même si celui-ci est malmené).
Swann exprime cela d'une façon que je dirais panthéiste, il y a une sorte d'unité du monde végétal, animal et humain qui permet correspondances et symboles. Lorsque David évoque Jonathan dans ses poèmes, il le fait à travers le règne animal et végétal et c'est aussi ce que fait Swann de manière générale pour décrire son monde.
Ces différentes expressions de l'amour renvoient à la rivalité divine qui existe entre Astarté, déesse de l'amour adorée dans plusieurs pays et Yahweh, dieu de la guerre et d'une seule tribu qu'il gère sans pitié, rejetant loin de lui ceux qui n'ont plus sa faveur comme Saül.
J'appréhendais un peu le mélange des mythologies mais les sirènes crétoises s'acclimatent bien en Palestine et le cyclope Goliath tient son rôle. Comme souvent dans les romans de Swann, on assiste ici à la fin d'une ère, celle du règne de Saül, celle des créatures mythologiques qui vivent encore dans le monde des humains mais pour combien de temps ?
La toute dernière phrase est à cet égard cruelle quand David, en bon Israélite adorateur d'un dieu guerrier, se tourne vers l'avenir pour "trouver un trône et joindre la montagne à la mer" - comme si tout ce qui précédait n'était qu'une parenthèse dans la guerre que mène Yahweh.

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