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Critique de secondo


Conte effrayant qui vous attrapera dés la première ligne et vous hantera jusqu'à la dernière page.
Le principe est simple, moderne et efficace : un échange d'appartement entre une cousine londonnienne, Kate et son cousin de Boston, Corbin. A son arrivée à Boston, Kate apprend le meurtre de sa nouvelle voisine de palier, de quoi bien démarrer son séjour en Amérique dans ce nouvel appartement "luxueux, spacieux mais anonyme".
La première partie "Des petites bêtes tout en pattes" vous fera penser au célèbre et effrayant "Rosemary's Baby" de Polanski avec un appartement trop grand, trop sinistre et des voisins/voisines louches et semblables à des morts, à des efles ou à des fantômes car tous sont squelettiques, avec des visages-têtes-de-mort et dotés de jambes immenses. Il y a également une dimension surnaturelle typique des films d'horreur fantastique des années 60/70, englobée tout entière dans cette prière écossaise traditionnelle :
"Des gnomes et des fantômes, Et des petites bêtes aux longues pattes, et des revenants de toutes sortes, Délivre nous, Seigneur."
La description des personnages est telle que chaque personnage se matérialise pratiquement en trois dimensions sur les pages du livre en quelques touches littéraires bien positionnées . Quand Kate serre la main d'une habitante de l'immeuble qui lui fait visiter l'appartement elle a "impression de saisir un faisceau de baguettes recouvert d'un papier de soie".
Le tueur est rapidement mis en lumière mais à l'instar des grands écrivains à suspense, Peter Swanson nous ballade de suspicions en doutes, de déjà vu en déjà rêvé et finalement rien n'est certain. C'est donc un policier mais plus qu'un policier , plein de finesse et d'humilité car ponctué de multiples références , de Dean Koontz à Charles Bukowski en passant par l'inévitable Stephen King et le mystérieux Haruki Murakami. En revanche, il y a dans certains passages horribles un petit côté "Américan psycho" d'un auteur non cité, Bret Easton Ellis.
La deuxième partie "à part égale" n'a cependant la puissance du début mais peut-être est-ce la petite deception d'être piégé dans la tête du tueur, à observer ses mécanismes intimes et dérangeant ?
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