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Critique de Tocca


Tocca
24 février 2020
C'était le titre qui m'intéressait le plus dans cette dernière sélection Masse Critique. En tant qu'auteur indépendant, certaines de mes orientations se rapprochent de celles de Virginie Symaniec : créer de beaux ouvrages avec des papiers création, travailler avec des imprimeurs locaux, et diffuser et distribuer moi-même en me plaçant au plus près des lecteurs. J'étais donc très curieux de lire ce témoignage d'une petite éditrice au parcours atypique, passionnée par les livres qu'elle publie.
J'ai tout lu avec le sourire aux lèvres. Les anecdotes s'enchaînent, certaines émeuvent, agacent, dépitent, font réfléchir, amusent, et toutes informent sur le difficile quotidien d'un petit acteur dans le monde démesuré du commerce, et en particulier du commerce de livres. Sur ce point-là, Barnum est donc une belle réussite : on ne peut que s'attaches à l'immense humanité de l'auteure, et s'émerveiller de la force dont elle fait preuve pour continuer d'avancer face à tous les obstacles qui se présentent sur son chemin.
Mais bon, certains points m'ont quand même un peu moins plu - oui, j'ai souvent l'esprit un peu trop critique, et peu de livres échappent à recevoir au moins quelques regrets ou reproches de ma part.
Le premier, c'est le fait de voir se croiser trois "histoires" en une : la principale (les déboires d'une petite éditrice pour exister et vendre sur les marchés), et deux autres plus personnelles liées aux racines biélorussiennes de Virginie et à ses convictions sociales et politiques. Je comprends le besoin de ne jamais taire sa révolte face à l'injustice et la connerie humaine, je sais l'importance qu'ont pu avoir de tels messages pour libérer les peuples de l'Est de certaines dictatures, mais là, même en étant d'accord avec la majorité des propos, j'ai trouvé que certains étaient de trop, ou alors livrés de façon trop brute, et tombaient à côté du sujet que je pensais trouver dans cet ouvrage.
Le second reproche n'en est qu'à moitié un : c'est la sensation de rester sur ma faim en refermant le livre, et de me demander ce qui se passe après. C'est peut-être pas plus mal, car ça donne envie de rester connecté à l'actualité du Ver à Soie, la maison d'édition de Virginie Symaniec, pour voir ce qu'il devient...
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