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Il faut croire en ses chances, quatrième opus de
François Szabowski, on pense d'abord que « ses » s'adresse au lecteur, laissant présager qu'à la fin du roman, on aura appris une leçon de vie universelle, destinée à éclairer le parcours de chacun. Mais, « ses chances » ne sont celles que de Martinez, curieux héros – ou éros – ordinaire.
Cet écrivain « de terroir » est poussé par son éditeur à tremper sa plume dans « les choses essentielles », « ce qui relie les hommes entre eux », c'est-à-dire, « le sexe, le sang, la violence. » On a peur pour l'homme, d'autant que les 26 chapitres se déclinent au rythme d'indications qu'un ambulancier donnerait pour un accidenté grave : « branchez le connecteur des électrodes ».
Seulement voilà, le voyant clignotant des électrodes nous détourne du véritable drame qui se joue. Ce n'est pas Martinez qui est en danger, ce n'est pas lui qui est dans l'ambulance, mais bien ses proches, et le lecteur, qui par une habile mise en boîte du romancier Szabowski, se retrouvent à sa place : « vous pouvez toucher la victime ».
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